C’est toujours en format poche, toujours en noir et blanc, toujours proche de 190 pages...
Mais ce volume 4 apporte du nouveau : plus d’histoires sans paroles, plus de recherche formelle (les cases pixelisées de Martin Sztajman ou les lignes obliques d’Orianne Lassus) : même Trondheim s’y met avec deux petites pages où une image centrale renvoie à des échos tout autour.
Le thème de l’art qui sert de fil conducteur (le credo du magazine : un thème par volume) se prête particulièrement bien à ces innovations. Autant Romain Muradov, avec ses images pleines de violence compulsive que les trois pages de Victor Hussenot, ou les commentaires d’une expo finissent par dévorer les cases, apportent de belles émotions graphiques.
On aurait aussi aimé un peu plus de réalisme sensible comme les deux histoires courtes de Fortu, ou encore le souvenir amer de Guy Delisle qui se retrouve coincé dans des querelles de couple, mais ce Papier N°4 privilégie l’audace.
Une tendance de fond ? Peut-être, mais le souffle de liberté de la petite revue continue de rafraichir.
(par David TAUGIS)
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