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Patrick Pinchart : "Le financement participatif n’est pas réservé à des débutants ou à des albums impubliables"

Par Christian MISSIA DIO le 29 janvier 2013                      Lien  
Après une année 2012 considéré comme charnière, l'éditeur 2.0 aborde 2013 avec une énergie renouvelée et plein de projets dans sa besace.

L’année 2012 vient de s’achever. Quel bilan faites vous de l’évolution de Sandawe ?

2012 a été une année de transition extrêmement importante pour nous. La suite de la levée de fonds entamée en 2011 (et qui se poursuit pour le moment par une troisième phase) nous a permis de faire aboutir un projet qui restait bloqué suite au manque de liquidités : la refonte complète du site.

Nous avons enfin un outil rapide, ergonomique et réactif. Avec les auteurs et les édinautes, on a tous poussé un grand “ouf !” de soulagement, car la lenteur du site précédent était un frein pour tout le monde. Ce qui n’a pas empêché de financer 11 albums, dont 7 sont déjà commercialisés. Et, malgré ces freins, nous avons pu rassembler près de 500.000 € pour financer les projets d’albums, ce qui n’est pas rien !

Un signe très positif est l’arrivée de personnalités de la bande dessinée qui nous contactent pour que nous les aidions à faire aboutir leur projet d’album, comme par exemple Renaud, le dessinateur entre autres de Jessica Blandy, et Gihef. D’autres suivront, prouvant que le financement participatif n’est pas réservé à des débutants ou à des albums impubliables (ce que nous avions déjà démontré par la qualité de nos premiers albums, je pense...).

Patrick Pinchart : "Le financement participatif n'est pas réservé à des débutants ou à des albums impubliables"
D’encre et de Sang par Renaud et Gihef
Un des nombreux projets à financer sur le site de Sandawe

Un nouveau projet intitulé Zozoland est à financer sur votre site. Celui-ci inaugure un nouveau mode de fonctionnement qui ressemble beaucoup au modèle mis en place par MMC BD. En expérimentant cette nouvelle voie, est-ce une manière de reconnaitre certains défauts du modèle économique de votre maison d’édition ?

Je n’utiliserai pas le terme “défauts”. Le système a des contraintes par rapport à l’édition traditionnelle, et la durée d’un financement est de celles-là. Cela peut prendre beaucoup de temps.

Dans le cas de Zozoland, l’album était terminé mais il n’est jamais sorti. C’est totalement stupide, surtout quand il est de la qualité de ce livre, réalisé par un formidable dessinateur, qui a animé longtemps le journal Spirou et par un scénariste bien connu de la BD tout public puisqu’il est le co-scénariste de l’excellente série “Sac à Puces” avec Zidrou, autre auteur Sandawe.

C’est d’ailleurs moi, lorsque j’étais rédacteur en chef de “Spirou”, qui avait accepté ce projet pour le journal. Je reste cohérent avec mes choix de l’époque. Nous expérimentons donc un financement mixte afin de pouvoir sortir cet album. Il est programmé pour fin février, il paraîtra donc avec certitude, et nous proposons aux internautes de le financer avec nous. Quelle que soit la hauteur de leur investissement, nous le complèterons.

Zozoland
Par Blatte et Falzar
Sara Lone : Pinky Princess
Une série financée par les édinautes et qui sera publiée cette année - dessin de David Morancho et scénario d’Erik Arnoux

Quels sont vos objectifs pour 2013 ?

Poursuivre le développement du site sandawe.com avec de nouvelles fonctionnalités, boucler la levée de fonds en cours, élargir la communauté et augmenter le nombre de projets à éditer.

J’ai une trentaine de propositions à lire, que le lancement du site ne m’a pas permis d’étudier à fond. Mais à première lecture, certaines sont très intéressantes et seront probablement en ligne début 2013. Je continue à effectuer un choix draconien afin de ne proposer au financement que des projets professionnels et de qualité, ce qui n’est pas le cas des sites de crowdfunding généralistes, qui sélectionnent peu.

Nous avons aussi entamé une nouvelle ligne éditoriale, avec la BD érotique, que nous souhaitons étoffer. Mais le principal challenge est pour nous de parvenir à toucher un plus large public, à la fois pour nous permettre de financer plus d’albums, mais aussi de publier plus de titres “tout public”. Il y a un énorme travail de communication à faire de notre côté pour nous faire connaître, faire connaître nos spécificités, et amener un nouveau lectorat.

Lance Crow Dog

Parmi tous vos projets, figure aussi la tentative de relance de la série Lance Crow Dog...

Effectivement ! Nous avions dans nos projets d’offrir une seconde chance à des séries qui n’ont pas pu trouver leur public ou qui ont été interrompues prématurément par leur éditeur. Le scénariste Serge Perrotin nous a proposé de tenter l’expérience sur la série Lance Crow Dog, qu’il souhaitait relancer avec son comparse Jean-Marc Allais [1].

J’ai été séduit par les cinq premiers tomes, la personnalité du personnage, la cohérence de l’univers, l’intelligence des récits. Jean-Marc Allais a réalisé de premières planches convaincantes, le duo avec Serge Perrotin fonctionne bien, alors pourquoi ne pas tenter l’expérience avec cette série ? Il n’était pas envisageable de la relancer sans que les cinq premiers tomes soient disponibles. Nous avons donc choisi de les rééditer en un seul volume d’intégrale, complété d’un dossier de textes et dessins inédits.

Jean-Marc Allais et Serge Perrotin

Est-ce un test pour éventuellement d’autres reprises ?

C’est effectivement un test, que nous allons réaliser sur plusieurs séries en parallèle. Le financement participatif permettra-t-il à des séries d’éviter de se volatiliser dans l’histoire de la bande dessinée ? Les édinautes de Sandawe apporteront une première réponse à cette question.

Pour conclure cet entretien, j’aimerais savoir si vous avez prévu quelque chose de spécial durant le festival d’Angoulême, qui ouvrira ses portes le 31 janvier prochain ?

Nous organiserons un concours qui permettra de gagner deux années de BD, mais sur l’ensemble de notre catalogue.

Patrick Pinchart en compagnie de Régis Loisel et Viviane Vandeninden
Festival Quai des Bulles 2011 - Saint Malo

(par Christian MISSIA DIO)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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[1auteur d’Il Pennelo avec le scénariste Serge Perrotin, chez le même éditeur

 
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21 Messages :
  • Les auteurs (même à peine confirmés)restent très frileux vis-à-vis de Sandawe. Ils ne rêvent que d’éditeurs bien installés. C’est très dommage, mais c’est comme ça.
    J’ai esssayé plusieurs fois de convaincre des dessinateurs de présenter des projets communs chez eux mais, à chaque fois, ils m’ont regardé comme si j’étais complètement cinglé et je me suis heurté à une fin de non-recevoir. Le chemin est encore long... Très long.

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    • Répondu par Erik A. le 26 janvier 2013 à  18:10 :

      Ce n’est pas si simple. Et c’est logique de vouloir jouer en première division, sans attendre parfois plus d’un an que son projet soit financé comme c’est le cas en crowdfunding.

      Dans la crise que traverse la BD, on assiste à une régression des acquits qu’aucune profession n’accepterait sans descendre pleurer dans la rue. La paupérisation du métier est de plus en plus palpable et à part quelques têtes d’affiche qui s’en sortent, la majorité des auteurs (et je parle pas des plus jeunes à qui on propose des conditions indignes) est dans une situation de plus en plus compliquée. Des tas d’auteurs confirmés voient leurs séries s’arrêter du jour au lendemain sans position de repli, et les éditeurs leur proposer des prix de plus en plus incohérents face au travail que ça représente. Ils refusent ? La porte est ouverte. Bye...

      Les dessinateurs peuvent effectivement ne pas être convaincus quand on sait le temps que prend à dessiner un album, par rapport à un gars qui écrit des histoires comme un hobby, voudrait les entrainer à partager sa passion mais a probablement un autre job salarié, comme j’en ai croisé pas mal.

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      • Répondu par Klaus le 26 janvier 2013 à  20:13 :

        une situation de plus en plus compliquée.

        La situation n’est pas compliquée, elle est purement merdique, même le dernier Titeuf a 54% de ventes en moins ( cf BD-Gest ) si même les grosses locomotives se plantent, je parle même pas de ceux qui sont en dessous.

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      • Répondu par Janeyre le 26 janvier 2013 à  20:31 :

        Les dessinateurs peuvent effectivement ne pas être convaincus quand on sait le temps que prend à dessiner un album, par rapport à un gars qui écrit des histoires comme un hobby, voudrait les entrainer à partager sa passion mais a probablement un autre job salarié, comme j’en ai croisé pas mal.

        C’est une critique déguisée envers les scénaristes qui ne publient qu’un album par an et donc qui ne sont pas professionnels (au sens où ça ne peut pas être leur seule source de revenus) ?

        On peut discuter dans ce cas de l’idiote situation de payer 1/3 le scénariste, 2/3 le dessinateur sous prétexte que dessiner un album prend 1 an et écrire un scénario 3-4 mois.

        Je connais des dessinateurs qui dessinent un album en 8 mois et des scénaristes qui mettent un an pour écrire un album.

        Si chacun veut survivre, il faut produire. Rapidement et de qualité. Des deux côtés, scnéario et dessin. Et un dessin "chiadé" ne devrait pas être payé plus qu’un scénario tout aussi classieux.

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        • Répondu par Erik A. le 26 janvier 2013 à  22:45 :

          Oh, non, ce n’est pas une critique déguisée (en général je ne déguise pas grand chose) mais un fait. Comme j’ai écrit quelques scénarios, je sais à peu près le temps que ça prend, sans pour autant faire de généralités. J’ai aussi dessiné quelques trucs et je crois pouvoir faire également le distinguo.

          J’ai vu des scénar écrits en un mois (et même moins, mais pas de noms...), des albums dessinés en trois, pour les plus vite. Plutôt 6 ou 7 mois en moyenne. Mais un an pour écrire 46 pages, c’est quand même beaucoup. Et d’ailleurs, soyons juste, le temps passé n’est en aucun cas un critère qualitatif...

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  • la palice...
    26 janvier 2013 18:13, par Erik A.

    Et puis par rapport au titre reprenant les mots de Patrick Pinchart, on a quand même envie de dire que si "un album est impubliable" comme c’est écrit là, mieux vaut probablement ne PAS le publier.

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    • Répondu le 26 janvier 2013 à  18:49 :

      As t on idée des ventes des 4 ou 5 premiers albums de sandawe, car lancer des nouveautés en cette période de surprod. c’est vachement risqué, même avec une bonne comm derrière, les nouveautés sont très très ( trop ) sous exposées.

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      • Répondu par JFrançois Del le 26 janvier 2013 à  19:43 :

        Ca dépent, la bio sur Hergé a déja vendu 14000 exemplaires, c’est pas mal pour une nouveauté.

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        • Répondu le 27 janvier 2013 à  10:03 :

          Mauvais exemple non ? Est-ce que n’importe quoi qui parle d’Hergé en bd ne vend pas au moins 10 000 ex d’office ?

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      • Répondu le 28 janvier 2013 à  14:35 :

        60% des tomes 1 ne dépassent pas les 1300 exemplaires. ITW de François Pernot, Média dans le Soir.

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  • Il me semble que tout ceci résume bien l’ambiance et la situation générale de la bande dessinée actuelle. Nous nous trouvons face à un type nouveau d’édition. Lorsque j’ai vu Sandawe arriver sur la scène de l’édition, je me suis dit : voilà la solution pour les nouveaux auteurs. En effet, la disparition des différents magazines qui pré-publiaient les "jeunes" auteurs complique la vie des éditeurs. Auparavant, ceux-ci pouvaient se permettre d’offrir une chance et une exposition aux nouveaux talents, dans des revues qui se vendaient bien car remplies d’auteurs chevronnés. J’ai personnellement découvert des auteurs comme Cosey, Comes ou Andreas ainsi dans Tintin aux côtés de Bernard Prince, Ric Hochet, Luc Orient et autres Bruno Brazil. Le risque étaient minime pour les éditeurs et le tour était joué. Maintenant ceux-ci doivent risquer leur argent en publiant ces mêmes nouveaux auteurs, le risque étant nettement plus grand. Cela entraine une mise en marché souvent déplorable avec une chance infime de percer. Du même coup ils choisissent souvent des auteurs reprenant des classiques. Et des dessinateurs talentueux techniquement mais peut être sans personnalité. Pire on leur demande d’adopter la personnalité d’autres créateurs. Un vrai éditeur est un découvreur de talent fortuné qui prend des risques. Si il fait bien son métier il gagnera plus que l’auteur. Mais voilà peut être que le métier se perd. Ils ne veulent plus courir de risque. Manque de passion ? Situation médiatique et mondiale en plein bouleversement ? Il est toujours plus facile de juger de l’extérieur le travail des autres. N’oublions pas que si un éditeur se plante sur de nouveaux auteurs et perd beaucoup d’argent il mettra le travail des auteurs chevronnés en péril. Alors une maison comme Sandawe arrive, risque minimum... il joue l’argent des autres. Mais là encore on prend des auteurs qui ont déjà plusieurs albums à leur actif pour être plus sûr que ça fonctionne. Je ne veux pas juger même si j’en ai terriblement envie. Lâcheté ? Nécessité ? La seule chose sure c’est que la situation est triste. Et ce pour tout le monde, auteurs, lecteurs et probablement éditeurs.

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    • Répondu le 28 janvier 2013 à  01:33 :

      C’est surtout qu’il y a déja un écrémage fait par les proprios, pas par les internautes, ça falsifie d’entrée de jeu le principe, les auteurs déja rejettés par les éditeurs le sont encore et toujours par les sites dit participatifs.

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    • Répondu le 28 janvier 2013 à  05:57 :

      N’oublions pas que si un éditeur se plante sur de nouveaux auteurs

      Ca n’arrive pratiquement jamais, nouveaux auteurs = 150/170 euros la planche pour scénar/dessin et colo. Plus tirage à 2500/3000. Mise en place à 2000 et ventes à moins de 1000, j’en connais 4 comme ça, dans ces chiffres.
      Donc pas beaucoup de "risques" pour l’éditeur, sauf s’ils éditent bcp de nouveaux auteurs, mais ils ne sont pas fous ou suicidaires.
      Le merdier est pour les auteurs qui se sont cru "arrivés", en étant publiés, :
      Votre album a pas décollé, pas rencontré son public, etc ... Bye

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  • Il y a déjà énormément de nouveautés par an, l’écrémage par les éditeurs est un mal nécessaire mais pas suffisant parce que les ventes moyennes par album sont de toutes manières en chute. Cela ne coute pas grand chose d’essayer une nouveauté : l’éditeur est toujours gagnant, il peut changer de stratégie après un an si cela lui chante, l’auteur non. C’est l’intérêt de Sandawe : la seconde chance. Si le projet est jugé bon par les futurs lecteurs, il sera financé, et l’album sortira. C’est donc un jugement de qualité non d’un seul éditeur qui est un être humain et donc faillible, mais de dizaines. Après, on discutera de la précarisation des auteurs, et de la polarisation entre les éditeurs de division 1, les éditeurs de division 2, et les éditeurs de division 3.

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    • Répondu par Janeyre le 28 janvier 2013 à  14:33 :

      Ca c’est croire que le public d’édinautes est un échantillon représentatif du grand lectorat bd.
      Or rien, n’est plus faux.
      Ce n’est pas parce que 200 personnes valident, sans aucune connaisssance du métier, un album, que celui-ci est viable et trouvera un large public (je n’ai pas dit best-seller).
      C’est le leurre de la pensée de groupe : "Nous sommes dix à penser pareil, les autres qu’on ne connait doivent sûrement partager en majorité nos goûts." Faux, c’est un biais cognitif ! Biais qu’on peut aussi remarquer sur Bdgest’. Un sujet avec beaucoup de réponses et beaucoup d’intervenants ne signifie pas que l’album se vend bien.
      Le monde de la bd est ainsi fait. Les vrais nouveaux succès sont souvent d’abord confidentiels. Le succès naît du bouche à oreille. Internet n’a pas son rôle à jouer. Avec le recul, tout le monde doit l’admettre. Seul le conseil "physique" fontionne vraiment.

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    • Répondu par Erik A. le 28 janvier 2013 à  14:49 :

      Si on ne voit Sandawe QUE comme une "seconde chance", pas sûr que ça donne une image positive de la maison. C’est un peu péjoratif. J’ai signé chez eux pour une série que j’avais présenté à plusieurs maisons, il se trouve que ce sont eux qui ont dit oui...

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      • Répondu le 28 janvier 2013 à  22:03 :

        Seconde chance oui, et même plusse. Beaucoup de projets initiaux étaient des trucs parus dans Spirou et jamais sorti en album (on peut comprendre pourquoi), la création était déja payée depuis longtemps.

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      • Répondu par PPV le 29 janvier 2013 à  12:34 :

        Désolé si la "seconde chance" sonne péjoratif, c’est cependant une réalité, et à moins d’avoir recours à l’auto-édition (à ma connaissance aucune auto-édition n’a jamais rapporté grand chose à ses concepteurs), c’est aussi la dernière. Mis à part quelques "faciles" comme Maitre Corbaque il y a quelques temps, les mises en place des albums en librairie sont des plus discrètes. J’ai été un des heureux édinautes d’un projet, hé bien je ne l’ai jamais vu en librairie. A présent j’ai vu les chiffres de ventes (et mes dividendes :-)), je suis content que cet album se soit fait et d’en posséder un exemplaire, mais c’est tout de même très très peu comme vente... On peut déduire que l’éditeur "classique" a eu raison de dire "non" supposant qu’il vise le chiffre d’affaires et rien que le chiffre d’affaires (bon, je force un peu le trait), par contre l’auteur en jouant la "seconde chance" a eu son album et a été rémunéré pour, même chichement. Combien d’auteurs n’ont pas cette "chance" ? Même raisonnement pour le recyclage d’albums anciens d’auteurs plus ou moins connus.

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        • Répondu par Tibeault le 29 janvier 2013 à  15:09 :

          Qu’on ose m’affirmer, sur l’honneur, que le projet de Renaud et Gihef n’a pas été proposé par ses auteurs aux autres éditeurs du marché.
          La vérité c’est que si deux éditeurs (Sandawe et Delcourt par exemple) valident un projet, jamais ses auteurs ne choisiront Sandawe.
          Certains projets stagent sur le site depuis 2 ans !
          Donc oui, Sandawe est l’éditeur de la dernière chance.
          Mais ça ne veut pas dire que les projets sont moins bons ! Attention. Il faut savoir que les comités de lecture des grands éditeurs sont submergés. Et des pépites peuvent passer entre les mailles du filet éditorial.
          Sandawe devrait communiquer sur cet aspect : La qualité de lecture des projets ainsi que la mise en relation entre dessinateur et scénariste par exemple.

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        • Répondu le 29 janvier 2013 à  22:10 :

          à ma connaissance aucune auto-édition n’a jamais rapporté grand chose à ses concepteurs

          Renseignez-vous, Uderzo a très bien vécu des éditions Albert-René, Brétécher, Jean Graton et quelques autres s’en sont bien sorti aussi.

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        • Répondu le 30 janvier 2013 à  07:54 :

          J’ai été un des heureux édinautes d’un projet, hé bien je ne l’ai jamais vu en librairie

          Idem pour moi sur un album que j’avais supporté, à croire que seuls un tirage suivant le nombre d’édinautes a été fait !!! Il y a un gros problème au niveau diffusion je pense. Entendu ce matin, France info, My major Company serait dans la tourmente aussi, opacité, flou dans les chiffres, sortie d’albums sabotés, beaucoup de gens décus.
          Que Sandawe ne tombe pas dans ce travers.

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