Toya Senji est un adolescent banal. Il n’empêche, depuis des lustres, il se questionne sur un éventuel talent particulier qu’il pourrait avoir développé. Mais il a beau se triturer les méninges, rien ne lui apparaît comme évident... Jusqu’au jour où il rencontre Haito, une camarade de classe pas comme les autres. Cette jeune fille est capable de se battre comme un samouraï des temps anciens. Cette maîtrise de l’art du combat, elle le doit à une processus de réincarnation, une force conférée par un rituel qui attribue à l’initié un talent unique.
À son tour, Toya tente sa chance, et découvre que ce chaînon de réincarnation attribue au hasard le talent d’un grand personnage historique. Nul doute qu’il lui faut être préparé à toute éventualité, car le sort décide du talent attribué : un musicien hors pair, un scientifique talentueux, un mathématicien de génie, mais également dans le pire des cas, un meurtrier de renom ou un infâme tyran. Le détenteur devient dés lors un crack dans son domaine, et peut dorénavant modifier le présent et, du coup réécrire l’avenir. Qu’en sera-il pour Toya ?
Vous l’aurez compris : certains talents tirent certains individus vers le haut ; en revanche, lorsque des personnes se retrouvent subitement capables d’assassiner autrui, sans mobile, ni raison particulière, le chaos peut s’installer très rapidement.
On sent la volonté de l’auteur de transmettre un message dans son récit. Malheureusement, en raison d’une qualité graphique déficiente, l’exercice n’inspire pas de grand enthousiasme. Le trait de Mikihisa Konishi est par trop conventionnel, ses cases n’affichent que des bustes, les plans généraux sont rarissimes.
En dépit d’un fil conducteur accrocheur, Pétales de Réincarnations manque cruellement d’envergure. Il est loin, d’être l’album le plus réussi du label Komikku.
(par Marc Vandermeer)
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