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Philippe Goddin : « Les deux tomes de “La Malédiction de Rascar Capac” ne s’adressent pas seulement aux spécialistes de Tintin et d’Hergé... »

Par Charles-Louis Detournay le 20 août 2014                      Lien  
Six mois après un premier tome consacré aux "7 Boules de Cristal" paraît la seconde volet de cette étude, reproduisant les planches du "Temple du Soleil" à l’original, à l’italienne. Le lecteur connaît bien entendu ces histoires, mais il les redécouvre par ce biais avec beaucoup de bonheur.

L’article introductif de l’ouvrage vous entraîne dans un récit mythique qui apparaît sous un nouveau jour. On peut d’ailleurs se féliciter de l’accueil du public à cette nouvelle édition, avec plus de trente mille exemplaires du premier titre déjà vendus après quelques mois ! Rencontre avec son maître d’œuvre.

Vous êtes l’auteur des Mystères des Sept Boules de cristal, un ouvrage oblong, plus petit, paru en 2012 chez Moulinsart et diffusé en Belgique par le journal (Le Soir). Cet album présentait également une version commentée des strips de cet album d’Hergé. Pourquoi avoir en quelque sorte “remis le couvert” chez Casterman ?

Les deux ouvrages sont différents ; j’y reviendrai. Cela peut paraître paradoxal, mais je travaille sur La Malédiction de Rascar Capac depuis près de vingt ans. Du temps où j’étais secrétaire général de la Fondation Hergé, entre 1990 et 2000, j’avais déjà engrangé toute une série d’informations sur le sujet, particulièrement sur le monde inca qui me fascinait. Déjà, j’avais l’espoir d’un jour tout rassembler dans un ouvrage inédit. Plus tard, le quotidien Le Soir a commencé à éditer les petits albums reproduisant la version d’origine qu’il avait publiée pendant la guerre. J’ai d’ailleurs participé au premier d’entre eux, consacré au Secret de la Licorne. Je me suis alors inscrit alors dans cette maquette pour essayer de finaliser mon projet La Malédiction de Rascar Capac. Le format me laissait cependant dubitatif : j’ai toujours rêvé d’ouvrages qui restitueraient les planches d’Hergé en grand format, comme j’avais pu les découvrir à la Fondation. Philippe Goddin : « Les deux tomes de “La Malédiction de Rascar Capac” ne s'adressent pas seulement aux spécialistes de Tintin et d'Hergé... »

Les lecteurs qui ne connaissent pas parfaitement le travail d’Hergé pourraient s’étonner que vous coupiez ainsi les planches en deux, pour les présenter en grand taille dans ce format à l’italienne !!?

Contrairement à ce que certains pourraient croire, il ne s’agit effectivement pas de demi-planches, mais de planches entières ! À cette époque, le récit Les Sept Boules de cristal paraissait dans le quotidien Le Soir par strips quotidiens (une bande par jour, comme c’est le cas pour le dernier Blake & Mortimer actuellement). En réalité, Hergé les dessinait et les livrait trois par trois, chaque planche comprenant la matière d’une future planche de l’album Casterman, mais disposée différemment. Il s’imposait de suivre un schéma type, comportant trois coupures immuables, afin de pouvoir, après la publication dans le journal, recomposer ces trois bandes pour créer la planche du futur album.

Pour plus de lisibilité, nous présentons l’une au dessus de l’autre, deux pages qui sont face-à-face dans le livre.

Il faut alors expliquer au lecteur d’où viennent les « originaux » que vous publiez ici, puisqu’ils sont supposés avoir été découpés pour composer les albums Casterman ?

Je vous confirme qu’Hergé a mis en pièces ses dessins originaux. Quand on connaît la valeur qu’on attribue de nos jours à une planche de Tintin, on devrait traiter son auteur d’iconoclaste ! Mais c’est pourtant ce qui s’est passé. Notre chance, à nous lecteurs, c’est qu’Hergé avait éprouvé le besoin de “faire une sauvegarde”. C’est pourquoi il avait acquis (mais pas immédiatement) un genre d’agrandisseur qui lui permettait de conserver une copie, à taille réelle, de son dessin. J’ai découvert plusieurs rouleaux de ces copies dans les archives de la Fondation Hergé. Leur qualité de reproduction permet de restituer le trait au plus près de l’original.

À partir de quand a-t-il utilisé cette technique ?

En 1942, alors qu’il ne publie plus les aventures de Tintin qu’en strip dans Le Soir, il reçoit de Casterman la proposition de remanier et d’éditer tous ses albums en couleur, selon une nouvelle norme de 62 pages. Mais comme je vous l’ai dit, avant de “charcuter” ses propres planches originales, il veut en garder une trace, se disant que d’autres journaux pourraient vouloir en publier les strips. Il a donc d’abord entrepris de redessiner (ou de faire redessiner) ses bandes à la table lumineuse. Ce fut le cas de la première partie de L’Étoile mystérieuse, dont les “planches de sauvegarde” ont été mises en vente à Paris, depuis pas mal d’années. Je ne suis pas convaincu du tout qu’elles sont de la main d’Hergé. La Fondation Hergé conserve quant à elle les « originaux » qui ont été découpés et remontés par collage pour obtenir les planches de l’album L’Étoile mystérieuse. C’est au beau milieu de ce travail de copiste qu’Hergé a trouvé un moyen plus pratique : l’espèce d’agrandisseur dont je vous ai parlé. On en retrouve la facture d’achat, ainsi que des notes d’achat de produits et de papiers photographiques. Cela permet de dater précisément le moment où cette technique commence à être utilisée.

Le premier tome de La Malédiction de Rascar Capac permettait de découvrir des séquences qui ont disparu de l’album final, comme certaines péripéties avec Milou. Alors que d’autres grandes cases font leur apparition dans l’album, telles les superbes évocations de l’Opéra !

Oui, j’ai toujours imaginé La Malédiction de Rascar Capac en plus grand format que celui des petits albums édités par Le Soir. Ce qui me permettrait de développer les commentaires en pages de gauche, et de les enrichir d’anecdotes historiques, biographiques, techniques, etc. ce qui n’avait pas toujours été le cas auparavant dans Les Mystères des Sept Boules de cristal. J’ai suivi la même démarche pour réaliser le second tome de La Malédiction de Rascar Capac, qui paraît aujourd’hui. Les deux tomes étaient, pour ce qui me concerne, pratiquement terminés en 2009. Le premier avait du reste déjà été mis en pages par Moulinsart.


Pourquoi avoir prêté votre concours aux Mystères des Sept Boules de cristal en petit format si vos deux ouvrages étaient prêts à paraître ?

Il faut savoir que, pour diverses raisons sur lesquelles il ne sert à rien d’épiloguer, la publication de La Malédiction de Rascar Capac a dû être différée à plusieurs reprises. Mais entre-temps, après le succès des deux premiers ouvrages commentés du Soir, venait le tour des Sept Boules de Cristal. Didier Platteau, le directeur éditorial de Moulinsart m’a alors informé que vu ma connaissance approfondie du sujet, j’étais prioritaire pour rédiger cet ouvrage-là. Après réflexion, vu le risque qu’un autre vienne peu ou prou déflorer le double ouvrage tenu en suspens, je me suis mis à cette tâche, avec l’intention d’éviter tout double-emploi. Je pense y être parvenu : j’ai le sentiment d’y avoir mis, en 2012, dans Les Mystères des Sept Boules de cristal d’autres choses intéressantes que dans La Malédiction de Rascar Capac qui allait suivre.

Les propos sont effectivement forts différents : le petit format suit les précédents et compare les versions originales aux albums. Tandis que La Malédiction se distancie de l’album, pour se concentrer sur les détails présents dans les strips…

Effectivement, La Malédiction se concentre plus sur l’œuvre… et sur la vie d’Hergé, pour peu que cela ait une incidence sur les strips qu’il produisait. J’y fais également le lien avec le quotidien des Belges pendant l’Occupation, et je commente la façon dont Hergé reflète ce quotidien dans son récit. La teneur des commentaires est donc très différente d’un ouvrage à l’autre. Fatalement, quelques informations incontournables sont traitées dans chacun des albums, mais le ton de l’écriture correspond à chaque fois au style du livre.

Comment arrivez-vous à produire autant de commentaires pour chaque planche ?

Cela tient avant tout à Hergé, dont la richesse de l’œuvre justifie ces commentaires. Je peux ouvrir n’importe lequel de ses livres, à n’importe quelle page, et trouver des choses à dire, à commenter ou à éclairer. Il m’est d’ailleurs souvent arrivé d’avoir trop d’éléments pour certaines pages. Mais je parviens assez facilement à les placer ailleurs, où ces éléments se justifient tout aussi bien. Et dans les cas où certaines planches ne permettent que peu de commentaires, j’en profite pour expliquer plus en détail la technique ou le quotidien d’Hergé.

Si ces petits albums du Soir/Moulinsart ont connu un relatif succès, ils n’ont pas toujours été suffisamment bien distribués. Pensez-vous que le grand public puisse avoir un réel intérêt pour ce type d’études ?

Les lecteurs férus de Tintin et d’Hergé ont cherché à obtenir ces petits albums. Mais la différence avec La Malédiction se situe dans l’ouverture de ces nouveaux ouvrages, coédités par Moulinsart et Casterman, au grand public. Ce ne sont pas des livres pour spécialistes. D’un bout à l’autre de leur rédaction, j’ai voulu rester abordable et lisible. La formule des courts articles est favorable à cette ouverture : elle permet d’entrer facilement dans l’ouvrage, d’y prendre du plaisir et de se laisser gagner par cette découverte de chaque case. Si je devais qualifier ma démarche d’”hergéologue”, je dirais que je m’efforce que mes lecteurs s’amusent autant que moi lors de mes multiples découvertes.

Si l’ouvrage en grand format est plus complet dans son analyse, il comprend étrangement plus de strips que la précédente petite version !

Oui, la co-édition du Soir//Moulinsart s’arrêtait au strip 153. Hergé avait continué l’aventure, mais cette séquence n’avait pu être publiée à la Libération. Hergé avait environ une avance de dix strips lorsque Le Soir a cessé de paraître. Des originaux avaient disparu, mais au moment où ils sont réapparus à la vente, Fanny a décidé de les racheter. De plus, toute une séquence qui se retrouvera par la suite dans l’album Les Sept Boules de cristal prolongeait la séquence disparue. Tout cela a été intégré au premier tome de La Malédiction de Rascar Capac.

Le premier tome se termine d’ailleurs sur les planches, reproduites en petit format et muettes, qui composent la fin des Sept Boules de Cristal. C’est une façon de terminer un épisode qui restait incomplet ?

Oui. Et lorsqu’on regarde bien ces dernières planches, on perçoit les différences entre le voyage prévu à l’origine vers la côte belge, qui se terminera finalement en France, à Saint-Nazaire. En 1945, Hergé a continué Les Sept Boules de cristal en ne pensant plus qu’à l’édition en album, car il ne publie plus de strips dans Le Soir

Jusqu’à ce que Raymond Leblanc arrive, lui propose de lancer le Journal Tintin avec une nouvelle aventure !

Exact ! La suite des Sept Boules de Cristal. C’est là que se situe le début du second tome de La Malédiction de Rascar Capac. Dans le futur hebdomadaire, Hergé envisage d’abord de commencer ce qui s’appellera Le Temple du Soleil à l’arrivée au Pérou. Mais il se rend vite compte que ce ne sera pas possible, car l’album Les Sept Boules de Cristal n’aura pas encore été édité par Casterman. Les lecteurs se sont arrêtés au dernier strip publié dans Le Soir ! Et encore : tous ne l’ont pas lu. Voilà pourquoi le début du Temple du Soleil dans le nouvel hebdomadaire n’est autre que la fin de l’album Les Sept Boules de Cristal, fin inédite puisque toujours à paraître. Mais puisque sa publication se fera à l’italienne, sur la double page centrale, cette partie sera entièrement remaniée, et comportera de ce fait de nombreux inédits.


Rombaldi [1]avait déjà réalisé une publication de ces planches du Temple du Soleil, avec quelques commentaires en début d’ouvrage. En plus de cette diffusion au grand public, quels sont vos compléments dans votre second tome de La Malédiction de Rascar Capac ?

Il n’y a pas eu que la collection Rombaldi : Casterman aussi avait publié en son temps la version “journal Tintin” du Temple du Soleil. Le lecteur trouvera bien entendu beaucoup plus de commentaires dans le second tome de La Malédiction de Rascar Capac car, comme dans le premier, la moitié de l’ouvrage est consacré à l’analyse et au commentaire de l’œuvre. De plus, la qualité des journaux Tintin n’étaient pas optimum lors des publications antérieures, et la reproduction des planches, surtout le pli au milieu de celles-ci, laissait parfois à désirer. La technique numérique est apparue et a évolué entre-temps. Ce sont des planches restaurées, et chromatiquement rééquilibrées, que nous proposons ici. Quant aux pages de gauche, elles apportent une quantité étonnante d’informations nouvelles. J’ai vraiment effectué beaucoup de recherches sur les sources de documentation inca d’Hergé. J’étais heureux de pouvoir en placer une partie de le premier tome, les autres trouvent leur place dans le second. Le diptyque justifie bien son nom : La Malédiction de Rascar Capac.

Le format de lecture des originaux est tout de même différent entre votre premier tome et le second, car vous avez dû réduire les doubles pages du Temple du Soleil du Journal Tintin pour les faire entrer sur les pages de droite !

Oui, avec le premier tome, le lecteur est de toute évidence gratifié, puisque les strips publiés dans Le Soir avaient à peine 15 centimètres de large. On peut donc vraiment admirer le dessin d’Hergé sur ces copies fidèles des dessins originaux, exempts de trames. En revanche, comme vous le précisez, le format du Journal Tintin était plus grand que ce qu’on retrouve dans le second tome. Initialement, comme je l’ai déjà précisé auparavant, j’aurais souhaité un format de publication plus grand, c’est-à-dire plus proche de celui du Journal Tintin. Après beaucoup de discussions, nous avons renoncé à un grand format onéreux, qui aurait fait de La Malédiction de Rascar Capac un ouvrage élitiste, et opté pour une présentation grand public, et pour une présentation sous custode verticale qui permettrait de ranger les deux volumes de façon normale dans une bibliothèque.

En 1947, Hergé n’a pas le coeur à fêter ses 40 ans. La dépression le guette, accélérée par le surmenage. Après un premier break, il ne parvient pas à reprendre le travail. Raymond Leblanc a accepté, contraint et forcé, que d’anciens gags de Quick et Flupke fassent patienter le lecteur en attendant la reprise deux mois plus tard.
Mais bien vite, c’est la rechute ! Pour éviter de devoir interrompre à nouveau la publication alors que son auteur phare est reparti en Suisse, Leblanc a trouvé une astuce : il publie deux strips par double page au lieu de trois, agrémentés de brèves chroniques "Qui étaient les Incas ?" réalisées par Van Melkebeke et Dessicy. Cela dura huit semaines, même si Hergé revint requinqué au bout de trois !
Dans cet autoportrait destiné au premier anniversaire du magazine, Hergé livre un dessin fort explicite, présentant les regards au-dessus de son épaule, le Tintin au martinet, un Milou veillant au grain et prêt à mordre au moindre signe de relâchement, ainsi que le téléphone apportant son lot de pression et de mauvaises nouvelles.

Si vous êtes reparti des rouleaux de copies de sauvegarde d’Hergé pour publier la version d’origine des Sept Boules de cristal, qu’en est-il du Temple du Soleil ? Et de sa mise en couleurs qui diffère sensiblement de celle de l’album ? Est-ce que ce matériel avait été conservé par Le Lombard ?

Non, tout cela a été malheureusement perdu, les films ayant probablement été jetés. Nous sommes donc repartis d’exemplaires en bon état du Journal Tintin et nous avons fait en sorte d’effacer le pli de la double page lorsque c’était nécessaire. De plus, nous avons rééquilibré et parfois restauré les couleurs de l’original.

Par rapport à d’autres ouvrages qui sont parus, serait-ce l’alternance des sujets abordés et la variété des angles de vue qui permettent d’adresser ces deux ouvrages au grand public ?

C’est une partie de l’explication. Je lasserais le lecteur si je me contentais de comparer, case après case, les strips de la version d’origine à l’album. Le risque ne serait pas moins grand si je n’évoquais que la vie d’Hergé, ou si je me focalisais essentiellement sur sa technique. De même, ne traiter que de la documentation d’Hergé réduirait aussi l’intérêt du livre. Je pense donc que le joyeux mélange de tout cela, ponctué d’anecdotes et abondamment illustré, permet au lecteur d’alterner les regards, tout en redécouvrant l’épisode progressivement. Je me permets aussi des hypothèses, que je trouve amusantes : comme ce personnage de policier sourcilleux qui fait la leçon à Tintin et dont je remarque la ressemblance avec le père de Jacobs. C’est une sorte de jeu avec l’œuvre qui m’amuse, et dont je fais profiter le lecteur.


Vos ouvrages reproduisent également beaucoup de croquis et d’informations sur la documentation d’Hergé. Nettement plus que d’autres livres... Mais vous relatez également l’amitié naissante entre Hergé et Jacobs : un beau témoignage !

C’était l’occasion ou jamais d’en parler. Cette amitié est née du travail en commun, et des échanges que cela a suscité. Cette relation a laissé des traces jusque... dans la documentation d’Hergé ! J’ai travaillé dix ans à la Fondation Hergé, sur son propre bureau, et j’avais à ma disposition son armoire de documentation (celle qu’il a représentée dans le bureau de Sponsz, dans L’Affaire Tournesol). Ce classement suspendu reprenait, selon une classification et une numérotation complexes, une quantité phénoménale d’extraits de revues collés sur des feuilles A4. Eh bien, j’y ai trouvé un jour une enveloppe brune pleine de calques sur les Incas. Familier de l’écriture d’Hergé, je me suis rapidement rendu compte que ces dessins et leurs légendes étaient de la main de Jacobs. Hergé l’avait envoyé en 1943 au Musée du Cinquantenaire, pour glaner un maximum d’informations sur ce sujet, simplement armé d’une provision de papier calque et de crayons de couleurs ! Cette découverte m’a permis d’identifier les ouvrages dans lesquels Jacobs avait décalqué, et de me les procurer. Ce fut sans doute le point de départ de La Malédiction de Rascar Capac ! Ces deux volumes auront été pour moi l’occasion de partager mes découvertes avec tous ceux qui s’y intéressent. La malédiction est devenue une bénédiction.

(par Charles-Louis Detournay)

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[1Éditeur, filiale d’Hachette, spécialisé dans la vente de BD pour bibliophiles par correspondance dans les années 1980.

 
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12 Messages :
  • Comment arrivez-vous à produire autant de commentaires pour chaque planche ?

    Cela tient avant tout à Hergé, dont la richesse de l’œuvre justifie ces commentaires. Je peux ouvrir n’importe lequel de ses livres, à n’importe quelle page, et trouver des choses à dire, à commenter ou à éclairer.

    C’est très vrai, on ne peut pas en faire autant sur Astérix, les Schtroumpfs ou les Spirou de Franquin, non pas que ce ne soit pas de belles œuvres, mais il n’y a que fort peu de background derrière.

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  • Pour posséder les différentes éditions et rééditions de ces prétendus "inédits", je peux assurer toutes que ces éditions sont parfaitement redondantes.
    L’éditions de B. Peeters du "Temple du Soleil", par exemple, dans l’ancienne "Bibliothèque de Moulinsart", suffisait amplement. Quant aux albums plus petits (et plus respectueux de la taille d’impression des strips noir et blanc du "Soir", ils étaient nettement plus agréables. En effet, le texte du pseudo appareil-critique de ces nouvelles éditions est assez surprenant : de vagues croquis, entourés d’images d’archives... Si l’iconographique qui accompagne les albums "Autour d’Hergé" commencent à ressembler à celle des "Voyages d’Alix", nous ne sommes pas au bout de nos (mauvaises) surprises.
    Je préférais, et de loin, quand Moulinsart préparait seule ses rééditions. On sentait moins le coup de com.
    Le premier volume de "La Malédiction..." a été vendu d’une manière qui défie l’entendement, avec ces annonces, dans le sillage, d’un nouveau Tintin ou d’éditions du "Thermozéro", ou des "Soviets" colorés...
    Bref.... Tout cela n’apporte vraiment rien de nouveau pour ceux qui sont amateurs de la ligne claire classique depuis des décennies. Peut-être pour un jeune public ? Et encore...

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    • Répondu par Oncle Francois le 21 août 2014 à  17:45 :

      A moins que cela ne s’adresse aux tintinophiles complétistes fortunés et maniaques, il y en a beaucoup. Il faut dire que Tintin reste la grande star de la collection BD, avec des originaux, éditions originales ou produits dérivés qui atteignent des prix considérables et astronomiques. Personnellement, j’ai la grande honte de devoir avouer que je n’appartiens guère à cette catégorie, où de nombreux gogos rient dans la cathédrale.

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    • Répondu le 21 août 2014 à  18:54 :

      Ce qui est honteux c’est de nous présenter ça comme un inédit alors qu’il avait été réédité par le Soir l’année précédente, ça c’est du foutage de gueu....

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      • Répondu le 22 août 2014 à  17:29 :

        et donc seulement disponible en Belgique.
        il était par conséquent bien inédit en France.

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        • Répondu par Guillaume le 22 août 2014 à  19:21 :

          Non, on pouvait parfaitement obtenir ces albums via des sites de vente en ligne - que je ne nommerai pas pour ne pas leur faire de pub. Casterman présente de l’inédit qui n’en est pas.

          Répondre à ce message

        • Répondu par JiPé le 22 août 2014 à  20:26 :

          On les trouvait dans des magasins de BD en France dès leur sortie, je les ai acheté.

          Répondre à ce message

          • Répondu le 23 août 2014 à  18:28 :

            OK. j’ai tort. autant pour moi.
            cependant ayant loupé le "premier service", je suis heureux que le second soit disponible.

            Répondre à ce message

            • Répondu par Antoñ le 25 août 2014 à  19:11 :

              Plus grañd, plus lisible : avec des commentaires differents

              Répondre à ce message

              • Répondu le 26 août 2014 à  05:00 :

                Plus grand, plus lisible,avec des commentaires differents mais pas inédit pour autant.

                Répondre à ce message

                • Répondu par Guillaume le 27 août 2014 à  21:24 :

                  Les commentaires sont différents, mais sont-ils pour autant plus pertinents ? On délaie beaucoup, on étale, on épilogue... Difficile de trouver quelque chose à dire sur chaque planche, chaque case. Sur la documentation d’Hergé, sur des petits détails. Nombre de dessins étaient déjà publiés presque partout ailleurs. Pour quelqu’un qui suit les publications de Moulinsart (l’éditeur), cette édition est totalement superflue. C’est un coup de com pour ranimer la flamme de l’union Casterman-Moulinsart, retrouvée. Dans le même temps, du buzz a été fait sur une reprise de Tintin, des versions inédites d’albums inachevés, etc.

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