Que représente pour vous cette réouverture du Musée d’Angoulême ?
C’est la résurrection de 8.000 documents liés à la bande dessinée, que ce soient les planches originales, les imprimés, les vidéos, tout ce qui a trait au monde du Neuvième Art. Pour Angoulême, c’est une manière de rayonner à nouveau de manière planétaire sur cet art majeur qu’est la bande dessinée. Cela correspond aussi à sortir la bande dessinée des murs du centre de la cité et de faire en sorte qu’elle se répande le plus possible sur les berges de la Charente, par exemple ici, dans le nouveau local des Chais, mais qu’elle devienne aussi un exemple de conception muséale pour que le grand public puisse véritablement y avoir accès.
C’est un enjeu culturel majeur pour Angoulême ?
Sur un budget de fonctionnement de la culture de 78 millions d’euros par an, c’est environ 3 millions d’euros qui sont donnés chaque année par la Ville à la bande dessinée seule. A travers le Festival International de la Bande Dessinée, à travers le Musée de la bande dessinée, mais aussi à travers les écoles présentes sur Angoulême comme l’École Européenne Supérieure de l’Image. C’est donc un volontarisme fort de la municipalité et en même temps de l’agglomération puisque la future médiathèque qui, normalement, devrait être inaugurée en 2013 ou 2014, aura cette thématique bande dessinée et sera la première au monde à avoir une thématique aussi forte. C’est un engagement aux côtés de la Bande Dessinée et de l’Image qui fait aujourd’hui le bonheur de millions d’individus sur cette planète.
Les Angoumoisins adhèrent-ils à la bande dessinée ?
Évidemment. C’est une part de leur identité. Aujourd’hui, partout dans le monde, dès que l’on parle d’Angoulême, on parle de bande dessinée. Vous avez vu que, pour l’inauguration, ils étaient nombreux à venir admirer ce musée qu’ils attendaient depuis des années. Il y a un engouement pour la bande dessinée, chaque année pendant le Festival et tout au long de l’année pour la Cité. Ce nouveau Musée est un véritable événement pour notre ville.
Propos recueillis par Didier Pasamonik
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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Musée d’Angoulême
Cité Internatonale de la Bande Dessinée et de l’Image
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