Siné a gagné. Non seulement il a fait endosser à Val le costume infâmant du patron autoritaire et liberticide, un Philippe Val qui en rajouta en quittant l’hebdomadaire satirique qui l’avait rendu célèbre, notamment lors de l’Affaire des caricatures danoises de Mahomet, pour se faire désigner avec l’adoubement de Sarkozy à la direction des programmes de la radio France Inter ; mais il vient encore d’obtenir indirectement le départ de son ennemi personnel du journal satirique du mercredi en jetant le malaise au sein de sa rédaction, notamment entre Cabu et Charb.
On l’apprend par Libération citant la lettre professionnelle Presse News : Val aurait cédé fin février les 525 parts (35%) qu’il détenait dans son ex-journal à Charb, directeur de publication, et Riss, directeur de la rédaction de Charlie Hebdo.
Selon Libération, Cabu aurait également cédé ses parts, Charb et Riss détenant désormais chacun 40% des actions, les 20% restants étant dévolus au responsable financier de la société, Éric Portheault.
Mais une information vérifiée par François Forcadell auprès de Charb précise que Cabu et Bernard Maris (Oncle Bernard) sont toujours actionnaires des éditions Rotatives éditrices de Charlie Hebdo.
La ligne de fracture au sein de la rédaction était patente, d’autant que dans un récent éditorial, Charb accusait France Inter d’interdire Charlie Hebdo dans les revues de presse de la station qui seraient désormais « aux mains de sarkozystes pommadés. » Val n’a pas dû apprécier...
Cela annoncerait-il le retour de Siné dans Charlie ? Dans ce cas, sa victoire serait complète.
[Information modifiée le 4 mars 2011]
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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