En pleine guerre civile, un sous-marin Républicain accoste dans le port de Brest. Se croyant en territoire ami, l’équipage lance ses réparations sans inquiétude manifeste. Cependant, les réseaux fascistes locaux, favorables à Franco, s’organisent pour voler le navire. Un jeu d’échecs commence autour du bâtiment tant convoité, et les petites rues sombres de la ville bretonne. Avec des alliances surprenantes, des trahisons fatales. Mais au bout du compte, qui mettra la main sur ce précieux sous-marin ?
De facture très classique, ce one-shot imprégné de roman noir met en lumière un épisode méconnu de la guerre d’Espagne. Il en dit long sur l’avancée des idées d’extrême-droite dans la France des années 30, et annonce en partie la collaboration à venir. Si les personnages prennent vie avec brio sous le crayon alerte de Damien Cuvillier, les dialogues surjouent légèrement dans le registre bons mots et piques assassines.
On peut deviner l’intérêt de Kris, auteur engagé, pour la thématique anti-fasciste. Il s’est d’ailleurs associé à un enseignant, Bertrand Galic, pour signer le scénario. Nuit Noire sur Brest bénéficie de l’expertise de Patrick Gourlay, auteur du roman dont est adapté cet album. Il présente un épais dossier illustré en fin d’ouvrage [1]. Un nouvel apport à la contribution du 9ème art à cette période sans équivalent de l’histoire de l’Europe.
(par David TAUGIS)
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Nuit noire sur Brest - Par Cuvillier, Kris & Galic - Futuropolis
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[1] qui révèle les liens entres la cagoule et les sbires de Franco, et décrypte l’enquête avec moult détails