Roman sort de l’adolescence, et sa personnalité conserve encore quelques symptômes de ce moment de la vie, presque révolu : timidité, manque d’assurance en soi, un goût prononcé pour la découverte des « autres mondes » que nous apporte la littérature. Né le jour de l’accident du Titanic, Roman souffre d’un manque de compréhension de son père. Il se réfugie dans les livres, et les dévore les uns après les autres.
Un jour, à la bibliothèque, un homme l’accoste pour lui remettre le « Livre des Destins » : un livre d’une valeur inestimable serti d’une serrure. Roman commence à le lire, et y découvre l’histoire de sa vie. L’ouvrage contient des détails intimes qu’il est le seul à connaître. Plus il tourne les pages, plus son histoire se rapproche du moment présent.
Stupéfaction : le livre prédit que des « hommes en blanc » vont tenter de lui voler cet étrange objet. La prédiction s’avère juste. Des hommes s’introduisent dans la maison parentale, et le dérobent. Heureusement, Roman a conservé la seule clef qui est capable d’ouvrir la serrure fermant le livre...
Le style graphique de Biancarelli est étonnamment mûr pour un jeune auteur. Son style graphique fait penser à un mélange de Christian Rossi, Jean Giraud et Alec Séverin (pour certaines expressions des personnages féminins). L’auteur parvient à donner beaucoup de poésie et de charme dans ses choix d’aplats noirs.
À la lecture de ce récit, on ne peut que penser que Serge Le Tendre signe aujourd’hui l’un premier tome d’un triptyque, qui s’annonce déjà comme une grande œuvre...
(par Nicolas Anspach)
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