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Premières Lignes : un éditeur québécois en pleine émergence

Par Marianne St-Jacques le 15 mai 2008                      Lien  
En 1999, l’Université du Québec en Outaouais (Gatineau, Québec, Canada) inaugure un nouveau programme d’études en bande dessinée, une des rares formations universitaires de ce genre au pays. Au printemps 2000, ces nouveaux étudiants lancent un collectif, {Le Scribe}, projet qui incite trois auteurs, Frédérick Lavergne, Ronan Bonnette et Pierre Savard, à fonder leur propre maison d’édition.

C’est ainsi que naît, en 2003, le Studio coopératif Premières Lignes, le seul éditeur spécialisé en bande dessinée de la région québécoise de l’Ouatouais. Désirant contribuer à l’épanouissement de la bande dessinée professionnelle au Québec et à l’intégration du neuvième art dans la culture québécoise officielle, les éditions Premières Lignes publient aujourd’hui des auteurs de tout âge et de partout et participent aux évènements littéraires québécois et européens.

Voulant se distinguer d’une bande dessinée jugée trop classique, le catalogue des éditions Premières Lignes est d’une très grande diversité. En plus de son collectif Le Scribe (neuf numéros), le studio publie des albums individuels (Les sens du cœur/L’essence du cœur de Frédérick Lavergne, Le Fond d’André St-Georges), un recueil collectif de poésie et de nouvelles illustrées (Le Lycanthrope, trois numéros) et des livres d’images où se côtoient écriture onirique et maîtrise graphique (Langue de poche et Manche de pelle de Christian Quesnel et Danièle Vallée).

Les styles employés, tout comme les genres, varient beaucoup. Ayant l’innovation comme principale ligne éditoriale, les ouvrages de Premières Lignes touchent à tout : récits autobiographiques, textes méta-artistiques, BD intimiste, BD muette et récits anecdotiques. Les thématiques sont à la fois universelles (Les sens du cœur/L’essence du cœur) et régionales (Langue de poche) Quant à l’image, on exploite autant la couleur que le noir et blanc, passant ainsi du style nerveux de Sabine Allaire (La chose sous mon siège) au réalisme de St-Georges (Sexe, stout et ballons de foot..) et aux planches peintes de Quesnel (Le fantasme de résurrection).

Premières Lignes : un éditeur québécois en pleine émergence

L’importance de la création

Chez Premières Lignes, le concept de création est omniprésent, les différents albums explorant avec brio les sources de la création telles que le souvenir, le rêve et l’inspiration. De même, le Studio coopératif Premières Lignes, en plus de ses activités éditoriales, est également un lieu de création et de foisonnement artistique puisqu’il tient un atelier de peinture, de dessin et d’écriture où les artistes peuvent réaliser leurs projets.

Bref, jeune et dynamique, le Studio coopératif Premières Lignes mérite d’être suivi attentivement. Le côté alternatif, artistique et moderne de ses ouvrages a su lui permettre, en quelques années seulement, de s’imposer dans le monde de la bande dessinée québécoise. Enfin, l’éditeur nous présente une relève prête à assurer l’épanouissement toujours constant de la BD au Québec.

Visiter le site des éditions Premières Lignes

(par Marianne St-Jacques)

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