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Prix Bédéis Causa 2015 : Mikaël récompensé, Drawn and Quarterly honoré

Par Marianne St-Jacques le 11 avril 2015                      Lien  
C’est {{Mikaël}} qui a remporté les grands honneurs aux 28e prix Bédéis Causa. Grâce à son album {Promise T. 2 : « L’Homme-Souffrance »}, celui-ci s’est vu remettre le Grand Prix de la Ville de Québec. La récompense, décernée annuellement lors du Festival de la BD francophone de Québec, couronne le meilleur album de langue française publié au Québec en 2014.

Un prix attendu pour celui qui l’avait échappé l’an dernier. En effet, Promise T. 1 : « Le livre des derniers jours » (scénarisé par Thierry Lamy) était finaliste en 2014, mais avait finalement été écarté au profit des Deuxièmes de Zviane (Pow Pow) » : « Ça me fait très plaisir. C’est une belle reconnaissance de la part du Festival de Québec, ma ville d’adoption dans laquelle je suis installé depuis maintenant six ans. Promise T. 2, c’était ma 17e bande dessinée. (…) Tous ces prix. Ça sert surtout aux auteurs, à nous encourager, à continuer, progresser. Le troisième tome sera encore mieux que le deuxième. (…) Promise, c’était vraiment l’idée de Thierry Lamy, de faire une histoire très sombre, un western fantastique angoissant. Pour moi, c’était un défi. On m’a proposé le scénario et j’ai dit que j’allais tenter l’aventure. Pour tout avouer, le genre western fantastique, apeurant, n’est pas ma tasse de thé. Mais j’ai relevé le défi en me posant la question comment j’allais retranscrire le scénario de Thierry, qui met toujours une ambiance lourde. Alors moi, graphiquement, au niveau de ma mise en scène, ma narration, comment j’allais pouvoir embarquer le lecteur dans cette histoire, afin de rendre cette atmosphère lourde et étouffante. »

Prix Bédéis Causa 2015 : Mikaël récompensé, Drawn and Quarterly honoré
Mikaël reçoit le Grand Prix de la Ville de Québec 2015
Photo : Marianne St-Jacques

Celui-ci l’emporte donc devant Obom (J’aime les filles), Zviane (Le Bestiaire des fruits, La Pastèque), Philippe Girard (La grande noirceur, Mécanique générale) et Francis Desharnais (La guerre des arts, Pow Pow).

Promise T. 2 : « L’Homme-Souffrance » par Mikaël et Thierry Lamy, Glénat Québec
D.R.

Par ailleurs, cinq autres prix ont également été attribués lors de la cérémonie officielle, qui s’est déroulée le 10 avril dernier à l’Observatoire de la Capitale. Ainsi, Julie Rocheleau (La colère de Fantômas T.2 : « Tout l’or de Paris », Dargaud) est repartie pour une deuxième année d’affilée avec le prix Albéric-Bourgeois, décerné au meilleur album publié à l’étranger par un artiste québécois. Djief (Broadway – une rue en Amérique T. 1, Soleil) ainsi que Régis Loisel et Jean-Louis Tripp (Magasin général T. 9 : « Notre-Dame-des-Lacs », Casterman) étaient également en compétition dans cette catégorie.

Julie Rocheleau accepte le prix Albéric-Bourgeois 2015
Photo : Marianne St-Jacques

Du côté de la relève, le prix Réal-Fillion du meilleur premier album professionnel publié au Québec a été remis à Blonk pour (23h72, Pow Pow). Celui-ci coiffe les finalistes Olivier Carpentier et Gautier Langevin (Far Out T. 1, Lounak), ainsi que Guillaume Perreault (Cumulus, Mécanique générale).

Du côté des récompenses internationales, Manu Larcenet a mis la main sur le Prix Maurice-Petitdidier (coup de coeur du jury pour un album francophone publié à l’étranger) pour Blast T. 4 (Dargaud), tandis qu’Antonio Altarriba et Keko ont reçu le prix Traduction pour Moi, assassin (Denoël).

Blonk, lauréat du prix Réal-Fillion 2015
Photo : Marianne St-Jacques

Drawn and Quarterly : 25 ans d’excellence in English

Comme chaque année, le Festival de la BD francophone profite de la cérémonie des prix Bédéis Causa pour décerner le prix Albert-Chartier en hommage à un individu ou un organisme ayant marqué le milieu de la bande dessinée québécoise.

Cette année, cet honneur est revenu à l’éditeur anglo-montréalais Drawn and Quarterly, qui célèbre son 25e anniversaire en 2015. Fondée par Chris Oliveros en 1989, la maison d’édition compte dans son catalogue d’innombrables auteurs de renom, qu’ils soient canadiens (Seth, Chester Brown, Julie Doucet) ou étrangers (Daniel Clowes, Joe Saccoe, Tom Gauld, Joe Matt, Rutu Modan,). Drawn and Quarterly publie également plusieurs traductions anglaises d’auteurs québécois (Michel Rabagliati, Guy Delisle, Julie Delporte, Pascal Girard) ou étrangers (Tove Jansson, Anouk Ricard).

Les lauréats des prix Bédéis Causa 2015
Photo : Marianne St-Jacques

(par Marianne St-Jacques)

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6 Messages :
  • décerné au meilleur album publié à l’étranger par un artiste québécois... ainsi que Régis Loisel et Jean-Louis Tripp...

    Qui de Régis Loisel, né à Saint-Maixent-l’École (Deux-Sèvres) ou Jean-Louis Tripp, né à Montauban, est québécois ?

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    • Répondu le 11 avril 2015 à  19:39 :

      Ben... Ils y vivent depuis plus de 15 ans. Seriez vous plus partisan du droit du sang que du droit du sol ?

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    • Répondu par Marianne St-Jacques le 11 avril 2015 à  20:25 :

      Vous avez raison, mais comme ils sont installés au Québec depuis un certain temps, ils sont considérés comme des Québécois d’adoption. Il en est de même pour plusieurs auteurs de bande dessinée d’origine française ou autre qui vivent désormais ici (Mikaël, par exemple !)

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      • Répondu par Richard (Teljem) le 11 avril 2015 à  22:38 :

        OK, parce que pour moi Loisel est extrêmement français, mais donc Québécois d’adoption.

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      • Répondu le 11 avril 2015 à  22:57 :

        A partir de combien d’années ? Un auteur québécois dans une manifestation internationale ça induit qu’il en est natif sinon à quoi bon noter ce genre de considération ? C’est une espèce de chauvinisme mais qui n’a pas lieu d’être présentement. On récompense un travail pas une nationalité .

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    • Répondu le 14 avril 2015 à  00:05 :

      Bien que Français, ces auteurs, comme Mikaël, sont aussi citoyens canadiens.

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