Avec ses quelques 114 libraires indépendants spécialisés dans la bande dessinée et le manga (spécialistes BD + généralistes développant un fort rayon BD) en France métropolitaine, Dom-Tom et dans la francophonie (Belgique, Suisse et Québec), sur lequel repose très souvent la croissance du secteur, le réseau Canal BD –qui a fêté ses 10 ans en 2017 et les 20 ans de la création de sa marque- pèse lourd, très lourd dans le marché. Il faut dire que leurs vendeurs savent ce qu’ils vendent et qu’ils peuvent donc dispenser un conseil approprié, offrant un choix plus pointu et bien plus diversifié que d’autres enseignes culturelles.
Tous les deux mois, chacun des libraires du Groupement vote pour deux albums. Au bout d’un an, douze albums se retrouvent distingués. Le vote final est procédé en novembre et proclamé en janvier au moment du Festival d’Angoulême, « parce que bon nombre de nos libraires sont là », nous dit Bruno Fermier, le délégué général de Canal BD.
Cette année, le Prix des Libraires Canal BD a distingué « Ces Jours qui disparaissent » de Timothé Le Boucher (Ed. Glénat).
Nous n’en sommes pas surpris, nous qui avions repéré « la révélation Timothé Le Boucher » avec cet album singulier qui, écrivions-nous, raconte « l’histoire d’un jeune homme qui exerce ses talents dans une remarquable troupe d’acrobates et qui, un jour sur deux, change d’identité au grand dam de ses relations et de sa famille. C’est le même corps, mais ce n’est plus le même homme. Déjà, il faut s’en accommoder, mais quand ces deux identités qui cohabitent décident de faire de choix de vie radicalement différents, le premier se faisant artiste et cigale, le second entrepreneur et fourmi, les choses deviennent plus compliquées, surtout quand l’un et l’autre ne partagent pas les mêmes petites amies ! »
Et de conclure : « Une révélation. » Ce Prix des Libraires ne nous a pas démentis.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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