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Quand le 9ème Art prend la mer

Par Charles-Louis Detournay le 18 juillet 2008                      Lien  
Un superbe collectif invite le lecteur au voyage maritime à travers les sphères du neuvième art et donne lire ou à relire des grands classiques du Neuvième Art.

Après Les Capitales Européennes, Paul Herman a sélectionné les plus belles représentations graphiques des bateaux à voile dans la bande dessinée. De l’antiquité jusqu’aux bateaux de plaisance actuels, il nous entraîne dans un voyage maritime, au gré des chefs-d’oeuvre de l’art séquentiel. On pourra donc admirer notamment des felouques, des drakkars, les caravelles, les grands vaisseaux de guerre et les trois-mâts commerciaux.

Du côté des auteurs, comme des séries, il y en a effectivement pour tous les goûts ! Des Pied-nickelés au second tome du Belem, en passant par Tintin, Surcouf et le Marquis d’Anaon. On appréciera également selon ses goûts, les très belles compositions de William Vance, les remarquables planches issues de Long John Silver, le délicat travail de Pellerin, et le trait plus marqué de Jean-Yves Delitte sans oublier, pêle-mêle, Jean-François Charles, Victor Hubinon, Hermann, Marini, Paul Cuvelier, Bob de Moor, [Ana Miralles>4521], Jean-Yves Mitton, Jijé, Griffo, Rosinski, Liliane & Fred Funcken, René Follet, Heloret, Makyo, Jean-Charles Kraehn, André Juillard, Didier Conrad, Ersel, Christophe Blain, Loisel, De Gieter, Pichard et les autres.

Le dessin semi-réaliste est aussi mis en avant grâce à des bandes telles que Vieux Nick, One Piece, Colin Colas, Pépito, Submerman et l’indétrônable Willy Vandersteen.

Pour les droits d’auteurs, ce ne sont pas toujours ceux qui aboient le plus, qui mordent forcément. Ainsi, la fondation Moulinsart a généreusement accepté que la Licorne fasse partie de l’album, tandis que Jacques Martin a décliné "l’invitation" pour une raison encore mystérieuse. Difficile de faire le tour de la question sans évoquer l’incontournable apport de François Bourgeon, mais avec l’affaire qui occupait les maisons d’éditions, Casterman n’a pas pu approuver le projet. Heureusement, le dessinateur lui-même a donné son accord, en demandant qu’on ne précise pas la maison d’édition détentrice des droits !

A la différence de l’album sur les Capitales Européennes qui apportait un enrichissement visuel pour un ensemble bigarré, l’uniformité de la mer et de ses bateaux à voiles attirent le regard comme un point focal. C’est dans un second temps qu’on (re)découvre alors la finesse des différents styles de dessin, qu’on se reprend à se remémorer une série presque oubliée, voire inconnue. Cet album est une réelle invitation au voyage qu’il soit sur les mers ou dans les albums de bande dessinée. Un moment contemplatif enrichissant, qu’on connaisse ou non les références utilisées.

Pour l’automne, Paul Herman nous prépare un double regard Europe-Japon. À l’heure où le rapprochement éditorial de ces deux viviers foisonnant de créativité est devenu incontournable, l’éditeur nous proposera un regard attentif et bilatéral sur les développements de chacun. Un album qu’il prépare depuis plus d’un an et que l’on ne manquera assurément pas.

(par Charles-Louis Detournay)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Code EAN :

Voiliers et Bulles en mer - par Paul Herman - Glénat

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L’illustration de couverture est © Delitte/Glénat.

 
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