Un opportunité professionnelle, des vacances enchanteresses : le déclic opère, un couple décide de quitter la capitale pour la Haute-Savoie. La nouvelle vie qui commence n’a pas que des avantages, notamment en termes de loisirs et de vie quotidienne. Le froid devient un repère fondamental. Les voisins sont plus lointains. Et hors de question de négliger l’aspect pratique dans la garde-robe...
Paru en 2012, ce témoignage de Mademoiselle Caroline ressort avec une meilleure exposition, et il la mérite bien. Proche dans sa thématique du Retour à la terre de Larcenet et Ferri, Quitter Paris se différencie par un point de vue féminin et et une grande diversité graphique.
Loin du gaufrier inamovible de 6 ou 9 cases par planche, l’auteure se laisse aller à des pleines pages aérées, des couleurs sans cesse renouvelées. L’humour tient évidemment le récit, avec quelques scènes boostées par un agacement acide (la circulation en montagne, par exemple).
Les meilleurs moments de l’album sont les scènes décrivant la génération des parents, et les pages comparatives entre Paris et les environs d’Annecy. On sourit toujours, avec des effets de surprise récurrents, tout en pesant le pour et le contre de ce déménagement extrême. Car Mademoiselle Caroline, derrière son ironie défoulatoire, reste globalement très objective...
(par David TAUGIS)
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