Ralph Azham, T. 8 : Personne n’attrape jamais une rivière - Par (...)

Ralph Azham, T. 8 : Personne n’attrape jamais une rivière - Par Lewis Trondheim - Dupuis

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On le croyait devenu invicible après avoir pacifié le royaume, mais Ralph Azham vient de trouver plus fort que lui : son propre créateur Lewis Trondheim doté d'une imagination sans borne, et prêt à lui faire affronter de nouveaux ennemis encore plus terribles... et sarcastiques !

Après avoir aligné les tomes avec efficacité et rapidité, on pensait que Lewis Trondheim avait mis un point final aux aventures de Ralph Azham dans son tome 7 : après bien des péripéties, ce héros souvent cynique avait vaincu les dangers et pacifié le royaume. Il était également devenu tellement puissant grâce à ses objets magiques qu’on voyait mal comment il aurait pu craindre une nouvelle menace.

C’est mal connaître l’ingéniosité de Lewis Trondheim. Dès la rentrée, il débutait un nouveau cycle dans Le Journal de Spirou, et vient de publier le premier album de ce second cycle il y a quelques jours. Sans utiliser d’ellipses, l’auteur recommence son récit juste après les événements du tome précédent.

Après avoir vaincu le dangereux Vom Syrus et prouvé ainsi à tous qu’il était l’élu, Ralph Azham est effectivement devenu régent du royaume d’Astolia. Pour régler des problèmes de gestion, il se rend, avec l’aide de son bracelet, aux quatre coins du royaume pour remettre dans le rang les mauvais contribuables. C’est lors d’une de ces visites qu’il va faire la rencontre d’un nouvel ennemi : une religion qui remet en cause toute croyance, dont les pratiquants ont une oreille coupée et dont l’une des dirigeantes, la mystérieuse Tilda Pönns, semble invincible !

Connaissant ses classiques, Trondheim parvient à fragiliser son héros en lui ôtant une partie de ses artefacts, mais surtout en lui opposant des ennemis qui possèdent des pouvoirs comparables au sien. L’auteur, qui a souvent joué avec les codes pour se tirer lui-même des propres pièges qu’il s’était tendus, prend donc un malin plaisir à imaginer des utilisations innovantes pour les pouvoirs de Ralph.

On se retrouve néanmoins dans un statut comparable au premier tome de Ralph Azham : Trondheim n’a pas encore pu planter tout son contexte. Le récit paraît donc un peu plus artificiel, et les traits sont moins percutants. Le combat final permet néanmoins de nous assurer que, passé cette phase d’introduction, la suite pourrait se placer au niveau du cycle précédent. L’avantage avec Trondheim, c’est qu’on ne devra pas attendre un an avant de lire la suite !

La phase de progression arrivée à son point culminant, l’auteur construit une ambiance de super-héros dans une approche proprement européenne pleine de sarcasmes.