Un nouvel arc narratif débute qui doit mener nos anti-héros loin de la Capitale Impériale pour assassiner le numéro deux d’un nouveau culte religieux qui prend de plus en plus d’importance. L’objectif des révolutionnaires est d’utiliser ce culte comme appât et diversion lorsqu’ils lanceront leur marche finale contre la Capitale.
Cependant, avant cela, Najenda, le leader de Night Raid, décide de tendre une embuscade aux Jaegers, la troupe d’élite créée pour les chasser. En effet, il leur faut éclaircir leurs rangs s’ils ne veulent pas se retrouver débordés à l’avenir face à ces redoutables adversaires.
Grâce à un plan aussi simple qu’astucieux, Najenda réussit à séparer les Jaegers et attire trois d’entre eux dans un piège mortel : Wave le fringuant idéaliste, Bors l’exterminateur incinérant ses ennemis et Kurome l’assassin maniant le sabre comme personne… si ce n’est sa sœur aînée, Akame !
Nous nous retrouvons ainsi à huit contre trois, ce qui illustre parfaitement le principe de la série : un pragmatisme sans état d’âme et une mission de l’ombre qui consiste à se salir les mains (et l’âme) pour permettre aux héros de la révolution de libérer dignement le pays aux yeux du peuple et face à l’Histoire.
Évidemment, cette bataille ne se révèle pas si simple et les Jaegers bien qu’en sous-effectif ne manquent ni de ressource ni de répondant grâce à leur Arme Impériale qui leur confère des pouvoirs hors du commun !
Au-delà des différents combats offrant son lot d’actions parfaitement mises en scène, des retournements de situation et des moments de bravoure hors normes, ce qui constitue l’une des forces de ce tome est sans aucun doute le fait de proposer le descriptif d’une bataille dans son intégralité.
Ainsi, le tome s’ouvre sur la mise en œuvre du piège de Night Raid et s’achève en même temps que la bataille, offrant dans ses dernières pages le terrible épilogue de cette première confrontation qui ne sera pas sans victime.
Si les personnages et les situations demeurent en fin de compte relativement simples, Akame ga Kill tire son épingle du jeu grâce à un récit très dynamique qui laisse peu de repos à ses protagonistes et à une ambiance sombre, désenchantée, qui nous fait craindre à chaque page pour leur vie.
N’oublions pas non plus le trait très réussi de Tetsuya Tashiro qui propose des séquences d’action époustouflantes. Les poses « classes » enchaînent les mouvements étonnamment lisibles accompagnés d’un rendu saisissant de la rage des combattants.
Avec ses personnages haut en couleur, son action maîtrisée et ses dénouements dramatiques, Akame ga Kill constitue un excellent cru de Dark Shônen. Il nous tarde de découvrir les prochains développements, et en particulier d’assister à l’arrivée sur le champ de bataille de l’impitoyable Générale Esdeath !
(par Guillaume Boutet)
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Red Eyes Sword \ Akame ga Kill T7. Par Takahiro (scénario) & Tetsuya Tashiro (dessin). Traduction Frédéric Malet. Kurokawa, collection "Seinen". Sortie le 10 décembre 2015. 210 pages. 7,65 euros.
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