Nul n’est prophète en son pays. Certes, Régis Loisel a été élevé à la dignité de Grand Prix d’Angoulême, c’était la moindre des choses ; certes, ses albums ont enchanté des millions de lecteurs. Mais a-t-on bien perçu toute la puissance de ce dessinateur dont le trait s’inscrit dans la filiation de Jean Giraud et de Jean-Claude Mézières, avec une touche de merveilleux disnéyen et d’érotisme vaughnbodesque ? [1]. Ce cocktail en fait une star depuis le début des années 1980 et il n’est pas inutile de retracer son parcours, surtout en montrant de près son fabuleux travail.
Suissitude oblige, les dessinateurs helvétiques Plonk & Replonk réinterpètent les chefs-d’œuvre du musée d’Orsay, Patrick Chapatte visite les couloirs de la mort aux USA, la Genevoise Peggy Adam présente son dernier ouvrage...
Mais les Français Stan et Simon Lamouret, de même que la série muette belge Petit Poilu de Pierre Bailly et Céline Fraipont seront également de la fête avec 50 auteurs parmi lesquels Hermann (Grand Prix d’Angoulême 2016), Virginie Augustin, Buche, Daniel Ceppi, Clarke, Cosey (Grand Prix d’Angoulême 2017), Christophe Dubois, Olivier Grenson, Félix Meynet, Frank Pé, Michel Rodrigue, Sylvain Savoia, Olivier Schwartz, Tom Tirabosco, Fanny Vaucher, Vince ou Yoann.
Huit expositions et 20 événements Off, il se profile de mieux en mieux l’outsider suisse !
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
Festival Delémont BD
Du 9 au 11 juin 2017
LE SITE DE L’EVENEMENT
[1] Néologisme forgé à partir du patronyme du dessinateur américain Vaughn Bodé. NDLR.
Participez à la discussion