Néanmoins, elle garde la taille d’un petit festival où les gens peuvent rencontrer les personnalités présentes au travers de trois expositions et de débats dédiés au travail d’Yves Chaland, à la Ligne Claire ou encore à la communication par la bande dessinée.
C’est l’occasion de recueillir des anecdotes de première main, comme celle du publicitaire Michel Bellon, un compagnon de jeunesse du grand dessinateur disparu. Avec Yves Chaland, Luc Cornillon et Jean-François Biard, du haut de leurs 18 ans, ils venaient profiter pendant les vacances de la maison que les parents d’Yves possédaient à Nérac, une grande propriété de 17 hectares pourvue d’un grand étang où ils pouvaient pêcher.
Ce jour-là, la pêche fut bonne et nos compères ramenèrent à la maison une demi-douzaine de tanches de bonne taille. Mais aucun d’eux ne savait comment tuer un poisson aussi gros ! Ils décidèrent, cruels comme le Jeune Albert, de les laisser mourir d’étouffement en les gardant hors de l’eau. Dans d’atroces souffrances, les tanches qui faisaient des sauts énormes, décidèrent de ne pas mourir. Au bout de deux heures, selon les témoins, le temps commençant à se faire long et désespérant de voir jamais ces poissons dans leur assiettes, nos pêcheurs un peu penauds les remirent dans l’étang et se contentèrent de conserves.
On comprend un peu mieux où Chaland trouvait ses scénarios pour le Jeune Albert.
Les mêmes témoins racontent la confection par nos quatre complices d’un super-8 d’une heure intitulé « Sandalette-man » car tous les acteurs y portaient des sandalettes. Quand on leur demande où se trouve l’ultime copie de ce document unique, les témoins présents se tournent vers Luc Cornillon, le regard réprobateur.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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Photos : (C) D. Pasamonik (L’AgenceBD)
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