Les Beaux Gosses du cinéma français étaient sur la scène du Théâtre du Chatelet hier soir. Le film de Riad Sattouf était nominé trois fois. Certes Le Prophète d’Audiard est reparti avec neufs compressions de César et Gérard Depardieu et Isabelle Adjani ont fait chavirer la salle sous l’émotion, mais le film de Riad, un ingénu qui il y a un an encore n’était qu’un auteur de bandes dessinées peu connu du grand public, était pressenti pour trois César, dont celui de Meilleur premier film.
C’est finalement le réalisateur qui a été récompensé et non les acteurs, le talentueux Vincent Lacoste, l’un des deux « Beaux Gosses » de la comédie qui frise le million d’entrées et Noémie Lvovsky, la charismatique maman de l’un des deux ados.
Riad, recevant le prix, regardait d’un air fier et étonné la compression de César pendant que Anne-Dominique Toussaint, la productrice du film, tenait le crachoir.
Il a ensuite pris la parole en n’hésitant pas une seule seconde à dire que son « premier métier était la BD » et il raconta qu’il avait rencontré pour le film des producteurs qui lui ont fait peur. La seule qui ne lui a pas fait cette impression était la productrice du film.
Visiblement ému mais pas au point d’épancher ses larmes comme Isabelle Adjani, sacrée meilleure actrice de cette année, il a remercié tous les jeunes acteurs du film dont Vincent Lacoste et, d’une manière très délicate, Noémie Lvovsky qu’il classait dans la même catégorie. La nomination de ces deux acteurs ayant été déçue, Riad Sattouf avait voulu partager son prix avec eux.
(par Nicolas Anspach)
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Photo : (c) N. Anspach
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