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Ric Hochet T. 2 : Meurtres dans un jardin français – Par Zidrou et Van Liemt – Le Lombard

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 12 novembre 2016                      Lien  
Ric hochet est de retour ! Dans le deuxième tome de ses nouvelles aventures, on revient aux fondamentaux initiés par André-Paul Duchateau et Tibet : une enquête bien ficelée et un héros sympa propre sur lui. Un développement qui n’est pas pour nous déplaire.

Nous sommes dans les Jardins du Luxembourg à Paris : une jeune femme embrasse fougueusement un homme d’âge mûr qui s’écroule aussitôt foudroyé par une crise cardiaque. L’homme est un notable, un vénérable sénateur victime de sa passion, comme le Président du Conseil Félix Faure au siècle dernier. Sauf que, notre sagace Ric Hochet, un jeune journaliste qui se fait engueuler par son patron très « vieille économie » parce qu’il passe à côté de scoops juteux… pour la concurrence, fait le lien entre cette affaire et une série de décès non élucidés qui se sont passés dans les mêmes circonstances. Le voilà parti sur la trace d’un tueur –ou plutôt d’une tueuse- en série…

Zidrou a endossé sans problème la veste de tweed du héros de Tibet et Duchateau. Moins enjoué et moins second degré que dans le premier épisode, il s’inscrit dans le sillage du scénariste d’origine, déroulant une intrigue bien troussée, mais sans grande surprise, finalement. Il n’y a vraiment que le jeu des flashbacks et d’autres procédés scénaristiques un peu plus modernes qui laissent apparaître le fait qu’il s’agit d’une production contemporaine. Dommage, car cette espèce de distanciation amusée sur les clichés du genre que l’on décelait dans le premier volume donnaient un tour inédit et amusant à ce grand classique de la bande dessinée belge.

Le dessinateur Simon Van Liemt, lui aussi, renvoie cet effet d’assagissement. Son trait est à la fois respectueux de la création de Tibet quoique ses cadrages et la fluidité de ses mises en scène soient d’une qualité parfois supérieure au modèle. Le dessinateur s’est attardé sur les décors et sur les ambiances, un peu moins sur les personnages, dessinés avec justesse mais aussi avec un convenable classicisme. C’est peut-être de ce côté-là, en améliorant la caractérisation de ses personnages, en leur donnant une dimension plus « physique » qu’il y a la plus grande marge de progression.

Il n’empêche qu’au final, c’est un très bon album que l’on a dans les mains. On peut le ranger sans coup férir à côté des meilleurs de la série classique.

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Code EAN : 9782803636891

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