Nous vous présentions précédemment cette série collective en grand format : un véritable espace de liberté graphique pour les mangakas désirant exploiter les possibilités de la couleur, peu employée dans la production classique. Une fois de plus, le résultat laisse pantois face à la virtuosité et à la diversité du travail présenté.
Bien entendu, des récits entamés dans les tomes précédents trouvent leur suite logique. On notera en particulier l’angoissant Wasteland de Yoshitoshi Abe, qui dévoile un rebondissement aussi inattendu qu’espéré, l’intérêt du scénario s’alliant dès lors à son graphisme enlevé. Dragon Fly demeure également un des incontournables de la série, principalement pour la dualité de ses personnages et la splendeur de ses plans larges.
Ceux qui n’auraient pas encore succombé à Robot pourront sans inquiétude se lancer dans ce quatrième tome. Comme dans chaque volume, celui-ci est composé en bonne partie de récits courts et de deux-trois pages présentant des illustrations. Le lecteur est libre de chercher le lien entre elles, ou simplement de se laisser porter par la passion graphique de l’auteur.
Enfin, certains récits plus charpentés ont débuté après le premier tome. Ce quatrième volume entame un nouveau récit, Apology, dont le graphisme tout en légèreté tranche avec le style commun nippon.
Mêlant aquarelles, crayon, pastel, gouache et dessin assisté à l’ordinateur, Robot est un laboratoire à part entière dont la qualité est incontestable. Comme à chaque fois, les merveilleuses illustrations de Range Murata et d’Imperial Boy sont présentes pour nous le prouver. Un plaisir à ne pas bouder !
(par Charles-Louis Detournay)
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