La vie recluse de Stan, survivant isolé du genre humain en plein désert, s’écoule dans une routine pesante. Manger - grâce à une serre parfaitement organisée-, dormir, et aussi se protéger des attaques. Plus précisément, des troupes de robots décidés à effacer les humains de la planète Caldoria. Des machines devenues hostiles et émancipées (mais que font-ils des lois d’Asimov !). Une visite étonnante va sortir Stan de son repaire : un engin relativement obsolète, doté d’une parole fluide et même d’une vraie identité. Ensemble, ils partent vers le Nord, à la recherche de terres plus accueillantes. Mais la question taraude l’adolescent : d’où vient ce sauveur et quelles sont ses vraies motivations ?
On aura évidemment bien des références en tête à la lecture de ce volume 1. Mais quel plaisir de suivre un tel duo dans ses pérégrinations ! On y retrouve une touche de Jeremiah, et même de l’école emportée de Kazuo Umezu, mais le dessin plutôt américain de Yann Valeani tire Rock & Stone vers une esthétique comics. Nicolas Jean joue parfaitement avec les incontournables du genre : la tribu méfiante et bigarrée qui offre une halte aux fugitifs, les attaques millimétrées des robots, et la bonne idée pour éclairer les scènes d’action : des codes informatiques illustrant leurs réactions. Il faudra attendre l’année prochaine pour découvrir la fin du diptyque, et la relation attachante entre Stan et le robot qu’il a baptisé "Rock" aide grandement à alimenter notre patience.
(par David TAUGIS)
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