C’est la panique dans la bonne ville de Reims : à la nuit tombée, une lance vole dans les airs, cherchant à tuer quiconque elle croise dans les ruelles obscures de la cité. Mais lorsque Ryle, un mercenaire, parvient à neutraliser l’arme, celle-ci prend forme humaine en la personne de Louis, prince-héritier du royaume, victime d’une malédiction comme l’ensemble des membres de palais.
Chaque individu parasité par un mystérieux oeil volant se métamorphose en arme démoniaque assoiffée de vengeance. La source du mal se situe à la Cour et Ryle, autant accompagné qu’armé de Louis, compte bien élucider ce mystère, éradiquer la menace et permettre à chacun de retrouver son corps et sa vie d’antan.
Shonen efficace, pas si "dark" que cela pour le moment malgré la collection dans laquelle Kana l’a situé, Ryle & Louis propose une action médiévale fantastique enlevée faisant la part belle, puisque c’est le principe du titre, aux différentes armes de la chevalerie, remaniées, côté design, à la mode manga tout de même. Lance, épée, hache, fléau : une véritable collection se déploie, qui confère au titre un intérêt en la matière, à défaut d’une réelle originalité au niveau de l’intrigue.
Celle-ci, sommaire mais rapidement lancée, va directement à la résolution de la crise et multiplie les affrontements sur un rythme soutenu. De quoi accrocher le lecteur mais qui risque de peiner à le tenir réellement en haleine faute de donner un peu de profondeur aux situations ou aux personnages. Principaux ou secondaires, ces derniers n’échappent malheureusement pas à certains clichés de caractérisation et il faudra supporter - ou apprécier - l’humour insistant du héros concernant la poitrine des personnages féminins. L’impression d’un divertissement sympathique mais expéditif et limité, appelé à se déployer sur trois volumes.
(par Aurélien Pigeat)
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