Le Mandala, c’est le nom de l’auberge où vit Ryota. La série évoque depuis le premier tome le quotidien du fils des patrons, installé dans une station thermale. Ryota a 17 ans, il n’a pas un physique facile, et une puberté agitée. Sans compter les geishas affriolantes qui fréquentent l’auberge.
Si les Japonais étaient des millions à dévorer ce manga il y a près de trente ans, on voit mal la série s’imposer ici, avec une concurrence féroce dans le genre. Le dessin plus que basique de Jun Hatanaka rend même les scènes érotiques assez maladroites. Il ne s’embarasse pas de détails ni pour croquer ses personnages, ni pour ciseler un tant soit peu ses décors. A côté d’un Taniguchi ou d’un Tezuka, c’est carrément du minimalisme appliqué.
Pour le reste, on fait autant la moue : il n’est question que de polissoneries sans grand intérêt, avec en bonus moult obsessions scatologiques autour des soulagements de vessie et des troubles intestinaux. On peine à imaginer que ce genre de thème mêlé à une trame sentimentale ait pu émouvoir les ados japonais... Certes, le monde des yakuzas fait aussi irruption dans ce volume 3, mais de façon plutôt superficielle, lors de scènes égrillardes avec les geishas.
Du fait de certaines perversités poussées assez loin (une demoiselle qui se fait uriner sur le corps), ce manga qui centre l’essentiel de son propos sur les fantasmes adolescents, doit être réservé à un public adulte. Une curiosité peu convaincante.
(par David TAUGIS)
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