Quelques extraits de cette réponse :
"Nicolas n’a pas pris la peine de me contacter pour le cas échéant discuter des points qui à son avis, auraient pu lui poser problème. Il a préféré opter pour une solution tapageuse et provoqué une réaction qui n’est pas à la mesure de la demande qu’on lui a adressée et qui selon nous, est respectueuse de l’oeuvre d’Hergé.
(...)
Nous reconnaissons la qualité du site de Nicolas. Sachez toutefois qu’il y a plus de 100.000 pages sur Tintin qui sont dans l’illégalité totale et dont la qualité est très discutable et critiquable. Cet état de chose nous a forcé à établir une charte qui est la même pour tout le monde.
L’objectif poursuivi par la Charte (et le webring) est justement de favoriser un espace libre (pas de censure du contenu sous réserve de respecter les usages de la netétiquette et les règles applicables à tous) et de renforcer sa visibilité par un lien de tintin.com vers cette communauté !"
A cela, Nicolas Sabourin répond :
"Je partage avec Moulinsart S.A. le désir de favoriser la présence de sites web de qualité sur Tintin et d’éliminer ceux qui violent le droit d’auteur et la loi. Je reconnais à Moulinsart S.A. le droit de déterminer quelle utilisation de l’oeuvre d’Hergé est acceptable et d’encadrer son utilisation sur le web, en autant que le droit de citation des auteurs soit aussi respecté. Moulinsart S.A. m’avait annoncé en 2000 qu’elle préparait cette charte et je me suis montré ouvert à l’époque à une telle idée. Malheureusement, je n’ai pas été consulté sur le sujet au cours des trois années qui ont suivi. Ce manque de concertation avec la communauté du web fait en sorte que la charte, si elle est appliquée à la lettre, ne tient pas compte des réalités propres au web."
Et le webmaster, tout en notant que Moulinsart tente d’imposer au reste du monde des éléments de la jurisprudence belge, commente sur le peu qu’il reste de son site les clauses de la charte, tout en prévenant : "En premier lieu, je crois qu’il serait plus approprié de rédiger une charte "pour le grand public" qui expose les grands principes à respecter plutôt que de le perdre dans un langage pseudo-juridique(...). Moulinsart S.A. avait lancé il y a quelques années un campagne "Gardons l’esprit Tintin". Il serait important que la charte ait ce même esprit".
Malheureusement, ce n’est pas Moulinsart qui avait initié cette campagne, mais Casterman. Un éditeur. Pas une caisse enregistreuse sur un nid de juristes.
(par Patrick Albray)
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