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Saint Seiya - The Lost Canvas Chronicles T1 & T2 - Par Shiori Teshirogi - Kurokawa

Par Aurélien Pigeat le 26 août 2013                      Lien  
Un volume, un chevalier d'or: voilà le programme de ces "Chronicles" dérivés du {Lost Canvas} de Shiori Teshirogi. Et le bilan après deux tomes, et donc les aventures de deux "Gold Saint", s'avère tout bonnement excellent.

Voilà quelques années, la franchise Saint Seiya se voyait relancée en manga. Il y eut d’abord, en 2002, un Episode G réalisé par Megumu Okada et consacré aux Gold Saint du XXe siècle, dont la publication vient seulement, après plus de dix ans d’écriture, de s’achever au Japon.

Il y eut ensuite deux versions, lancées presque simultanément en 2006, de la précédente guerre sainte, celle du XVIIIe siècle : l’une - Next Dimension - assurée par Masami Kurumada lui-même, toujours en cours de publication, et attaquant le huitième tome en prépublication ; l’autre - The Lost Canvas - réalisée par Shiori Teshirogi, dont nous avons pu découvrir le dénouement en France à la fin de l’année dernière

Saint Seiya - The Lost Canvas Chronicles T1 & T2 - Par Shiori Teshirogi - KurokawaShiori Teshirogi n’a cependant pas abandonné l’univers de Saint Seiya après cette conclusion. Elle a même poursuivi la mise en scène de l’univers créé tout au long de Lost Canvas. Avec ces Chronicles elle s’octroie le droit de creuser encore ces fugitifs héros qui furent les Gold Saint qu’elle imagina, de leur inventer des trames plus personnelles à même de développer leur caractère tout en donnant sa vision de la mythologie interne de la série.

Chaque volume de Lost Canvas Chronicles narre une aventure survenue à l’un des Gold Saint avant que ne débute la fameuse Guerre Sainte. Ainsi, le premier volume de ces "chroniques" raconte un mission accomplie par Albafica des Poissons quand le deuxième présente une virée qui tourne mal menée par Cardia du Scorpion, en compagnie de Sasha, la déesse Athéna encore enfant.

On éprouve un plaisir immense à retrouver ces personnages, véritablement au premier plan. Mais il ne faudrait pas croire que Chronicles ne s’adresse qu’aux fans de Saint Seiya ayant déjà lu Lost Canvas. Le fonctionnement en oneshot de chacun des volumes confère à chaque récit non seulement une autonomie narrative précieuse, mais aussi et surtout une identité propre liée au personnage autour duquel le récit s’articule. D’un tome l’autre, tonalité et atmosphère, ambiance et décors changent du tout au tout.

En outre, du fait du format court, l’action se trouve menée tambour battant, les affrontement épiques survenant avec une grande rapidité. Ce rythme élevé, plus proche d’ailleurs de la série originale que de celui de Lost Canvas, possède cependant un léger défaut : les antagonistes manquent d’épaisseur dans leur caractérisation.

Mais le fond mythologique dans lequel ils s’inscrivent vise à compenser cela. Si les héros de Teshirogi s’étaient démarqués en tant que véritables personnages les "vilains" ici présentés valent davantage comme archétypes de passions, comme éléments clef de l’imaginaire de la série, ou dérivé de celui-ci.

La narration fonctionne de manière symbolique, allégorique, à partir des héros, et les adversaires émergent comme pour leur donner la réplique, pour nuancer ou apporter relief et profondeur à leur portrait. À quoi s’ajoute un élargissement bienvenu de l’univers initialement posé par Masami Kurumada.

C’est pourquoi la menace à laquelle se confronte Albafica porte sur l’ambivalence entre poison et remède, vie et mort, proximité et distance, attachement et éloignement. C’est ainsi qu’on observera l’étonnante intrusion de la mythologie mésoaméricaine - Jaguar Noir, Serpent ailé - autour de Cardia.

Riche, dynamique et inventif, ce Lost Canvas Chronicles échappe brillamment au risque de n’être qu’un produit dérivé de produit dérivé pour offrir des aventures de chevaliers dont les cosmos ardents cherchent à embraser l’âme des lecteurs jeunes et moins jeunes. Souhaitons-lui d’y parvenir avec le même succès à chaque nouvelle intrigue.

(par Aurélien Pigeat)

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Saint Seiya - Les Chevaliers du Zodiaque
 
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1 Message :
  • Des aventures qui sont menées tambour battant avec des héros toujours très charismatiques et sympathiques. Le changement d’ambiance et de mythologie entre chaque tome participe effectivement grandement à la qualité de la série. Les variations proposées sont souvent intéressantes. Par exemple la présence de Sasha, la jeune Athéna, dans le tome 2 fait partie de ce petite variation qui fait que ça fonctionne très bien je trouve !

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