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Samidare, Lucifer & The Biscuit Hammer, T6 – par Satoshi Mizukami – éditions Ototo

Par Aurélien Pigeat le 11 mars 2013                      Lien  
Fin de l'attente: de nouvelles marionnettes de boue apparaissent ! L'occasion de découvrir plus en détails certains chevaliers-animaux. {Samidare} continue à déconstruire, par la bande, certains codes du shonen.

Ce volume 6 se concentre sur l’histoire émouvante d’Hanako et Tarô, le couple d’amis d’enfance. Le motif de la romance qui les unit passe à la moulinette de l’intrigue de Samidare, et de son avatar fictionnel, à savoir le jeu qui oppose Animus et Anima.

L’étrange distance qu’entretiennent les personnages avec l’action, calquée sur le décalage entre l’enjeu du combat - la destruction de la terre - et l’attitude des deux entités qui régissent la lutte, permet de comprendre une des finalités de la série : tenir en respect les codes du manga d’action pour en signaler une certaine artificialité, les reprendre pour en jouer et en retrouver l’essence.

La grande réussite de ce processus de distanciation est finalement de ne pas basculer dans la simple parodie, mais de savoir conserver l’intensité dramatique de ce genre de récit. À ce titre, ce sixième tome, par sa gestion du destin de personnages secondaires, signale la très grande qualité de Samidare et l’intelligence du travail simple et efficace, tour à tour drôle et sensible, de Satoshi Mizukami.

Samidare, Lucifer & The Biscuit Hammer, T6 – par Satoshi Mizukami – éditions Ototo

(par Aurélien Pigeat)

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1 Message :
  • Je pense que le maître mot ici (de ce volume) et plus généralement de cet œuvre est « processus ». Il s’agit d’un processus (le shonen-nekketsu) qui est donc vécu explicitement par les personnages. Mais le plus intéressant est sans doute l’absence de la thématique de « déconstruction » qu’on peut voir souvent dans ce genre d’œuvre qui traite d’un système narratif particulier.

    En effet sans Samidare il n’y a pas de rébellion/critique contre le « processus ». Par exemple lorsque Hanako se venge, ce n’est pas contre Animus, le marionnettiste, mais contre la marionnette qui a tué Tarô. Et cela est également marqué par le fait qu’elle donne un nom à son attaque (code de shonen-nekketsu) lorsqu’elle exerce cette vengeance, alors que jusque là elle considérait cela comme inutile et idiot.

    Il y au final une réappropriation explicite et consciente des personnages de ces codes, car ils constituent une forme à travers laquelle ils peuvent exprimer leur sentiment (et leur être). A mon sens nous sommes en face d’une œuvre de « reconstruction » : on pose la distance avec le système pour mieux ensuite se l’approprier et montrer qu’il a son sens pour traiter certains sentiments et situations - Les personnages de Samidare utilisant donc le processus pour traiter leurs névroses et évoluer.

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