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Sandawe : … et de trois !

Par Nicolas Anspach le 29 août 2010                      Lien  
Après, « {[Il Pennello->10428]} » et « {[Maître Corbaque->breve4137]} », Sandawe voit un troisième projet financé par les internautes. Il s’agit de {Maudit mardit}, un récit de {{Nicolas Vadot}}. Le collaborateur des périodiques belges {L’Écho} et {Le Vif/L’Express} avait signé deux titres chez Casterman ({Neuf Mois} et {[80 jours->3758]}) et une série {[Norbert l’Imaginaire->1160]} au Lombard. Avec cette troisième levée de fond positive, Patrick Pinchart démontre que le projet économique de Sandawe tient la route.

Maudit mardi raconte l’histoire d’un homme, Achille, qui prend littéralement racine sur une plage et apprend du bec d’une mouette quel jour de la semaine il va mourir ! Un mardi ! Cette histoire fantastique est un prétexte à Nicolas Vadot pour approfondir les relations entre Achille et son amour de jeunesse.

Patrick Pinchart [1], fondateur et directeur éditorial de Sandawe, confirme avoir bouclé son objectif. « Nous espérions avoir trois projets financés la première année, nous dit-il. Nous avons atteint ce cap en sept mois. D’autres projets vont suivre. ».

Certains internautes n’hésitent pas à investir plusieurs milliers d’euro dans les différents projets. Pour Maudit mardi, ils sont huit à financer à eux seul 65 % des 34.000 € nécessaires. Patrick Pinchart s’attendait à ces mises importantes : « On savait que les édinautes ne se limiteraient pas à la mise minimale "pour avoir le livre", car le concept n’est pas celui d’une souscription mais bien d’une participation à une édition. Et je constate avec plaisir que les édinautes se comportent vraiment comme des éditeurs : ils ne se contentent pas d’une mise en espérant qu’elle leur rapporte le jackpot, ils soutiennent plusieurs projets. Et ils manifestent ce soutien à la fois financièrement et sur Internet, en en dialoguant dans les forums, en discutant avec l’auteur, etc. Ils se comportent comme des éditeurs ‘pros’. ».

Les investisseurs seront maintenus au courant de l’avancée du travail des auteurs. Certains livres sont déjà écrits et dessinés, d’autres pas. Patrick Pinchart leur promet également de les informer régulièrement sur les autres étapes de l’édition du livre, à commencer par des choses aussi technique que le dépôt légal, le numéro d’ISBN, le choix du papier, etc.

Il faudra patienter jusqu’au premier trimestre 2011 pour découvrir le premier album des éditions Sandawe en librairie. Il s’agira de l’album de Zidrou et E411, « Maître Corbaque », qui est entièrement terminé. Les auteurs d’Il Pennello travaillent sur le livre « d’arrache-pieds » pour que l’album sorte à la rentrée 2011. Maudit Mardi, quant à lui, sortira au début de l’année 2012. « Nous dépendons, pour les autres projets, à la fois du choix des édinautes et des auteurs pour l’état d’avancement du livre, nous dit Patrick Pinchart. Divers projets doivent complètement être dessinés et ne seront donc en librairie qu’une année après leur financement ; d’autres sont partiellement dessinés, comme par exemple, Parc Paniiiique, et paraîtront plus vite ; enfin, quelques projets sont déjà dessinés et donc pourront être publiés rapidement, comme Suivez le guide, qui donnera un très beau livre parodiant les guides de musées, Complot sur Vénus, ou encore un magnifique projet que nous allons bientôt ouvrir au financement, L’Irlandaise » .

Patrick Pinchart souhaite à présent élargir le cercle des internautes-investisseurs en réalisant différentes opérations chez les libraires. Sandawe est à présent sur les rails. Hell West, un western fantastique, vient de dépasser les 50% du montant financé. Sandawe concrétise sa place en tant qu’éditeur de bandes dessinées. Mais la grande inconnue réside dans le retour sur investissement pour les édinautes.

La mécanique mise en place par Sandawe permettra-t-elle aux édinautes de récupérer leur mise de fond, voire d’avoir un bénéfice ? [2]. Le marché de la bande dessinée est complexe, et les albums de Sandawe devront trouver leur place parmi les 4000 titres par an qui sortent en librairie. Même si un budget pour la promotion est incluse dans l’enveloppe budgétaire de chaque livre, Patrick Pinchart compte aussi sur la motivation de la communauté des internautes de Sandawe pour assurer la publicité et la notoriété des livres. Chaque investissement constitue un risque et les édinautes seront les premiers à vouloir que les projets qu’ils éditent se hissent en tête des ventes.

Les deux prochaines années seront donc cruciales pour ce label à la démarche novatrice.

(par Nicolas Anspach)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Lien vers le site des éditions Sandawe

[1Ancien éditeur chez Dupuis, et ancien rédacteur en chef de Spirou, par ailleurs le fondateur d’Actuabd.com.

[2L’édinaute reçoit 60% des gains net sur les ventes pendant cinq ans, jusqu’à ce qu’il récupère la somme misée. Dès que ce seuil sera atteint, il ne touchera plus que 40% des bénéifces.

 
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