Sandawe, la première maison d’édition basée sur le système du « Crowdfunding » en France, s’était montrée discrète ces derniers mois. Patrick Pinchart, son directeur éditorial a en effet eu un grave accident peu de temps après avoir lancé son label : Il avait fait une chute de 18 mètres de haut lors d’une d’escalade. Même s(il a été contraint de piloter sa maison d’édition depuis son lit d’hôpital, une partie de son temps bien entendu être consacré à sa rééducation.
La plus grande partie de ses problèmes de santé sont à présent derrière lui. Patrick Pinchart is back ! Il est aidé depuis quelques semaines par Lionel Camus, un ingénieur commercial, qui remplace Lionel Frankfort au marketing et aux finances. En dépit de ces vicissitudes, Sandawe a réussi à récolter en cinq mois 50.000 € d’investissement pour financer 11 projets différents. Trois d’entre eux se distinguent en dépassant plus de 10% des fonds nécessaire à leur financement : Il Pennello (de Perrotin et Allais avec 24%), Maître Corbaque (de Zidrou et E411, avec 15%) et Corpus Christi (de Maingoval et Eric Albert, avec 11%).
Dans un communiqué de presse reçu ce jour, les éditions Sandawe mentionnent que les budgets des albums ont été optimisés et revus à la baisse. Les sommes à atteindre ne dépassent plus, désormais, pour certains albums, u investissemet de 20.000 €. Auparavant, l’investissement le moins conséquent demandait 36.000 €. La réduction moyenne de l’investissemen avoisine les 22%. Patrick Pinchart nous assure ne pas avoir rogné sur la qualité de fabrication et de finition des livres : « Nous avons affiné la première mise en place grâce aux estimations de notre diffuseur, nous explique-t-il. Nous avions prévu 10 000 exemplaires de tirage pour chaque titre ce qui, vu la prudence générale actuelle, était trop optimiste. Nous avons donc revu les tirages à la baisse, tout en étant conscients que les chiffres de la première mise en place ne seront réellement connus que lors de la tournée des délégués sur le terrain. S’il se révèle qu’elle est supérieure à cette estimation, ce que l’on souhaite à tous nos projets, Sandawe avancera l’argent pour imprimer plus de livres ».
Une partie des frais de promotion sera également imputée à Sandawe. Le directeur éditorial de Sandawe s’en explique : « Il est évident que chaque fois que l’on parlera d’un album, on évoquera en même temps de notre concept, donc il est logique que nous intervenions aussi sur ce poste. En optimisant ainsi différents postes, nous avons pu réduire la provision pour imprévus ».
Ces modifications ont permis, selon Patrick Pinchart, de baisser sensiblement les budgets qui seront donc plus aisés à être rassembler et qui offriront donc une part plus grande des bénéfices aux internautes qui ont investi ou investiront dans l’avenir. La maison d’édition promet également d’offrir sa commission, soit 15% du budget, à tous les projets qui atteindront leur objectif avant le 31 août 2010. « Les édinautes (NDLR : les éditeurs-investisseurs), s’ils se dépêchent, verront leur part de l’investissement global et donc de bénéfice augmenter, souligne Patrick Pinchart. Et pour les auteurs, l’objectif à atteindre se réduit de 15%. »
Une nouvelle grille d’incitation d’investissement a été préparée par Sandawe. Les investisseurs qui atteindront certains paliers (50€, 100€, 250€, 500€ et 1000€) recevront différents bonus supplémentaires : édition spéciale dédicacée, t-shirt du projet, reproduction sur toile signée, deux années de BD Sandawe offertes, etc.
Le communiqué de presse mentionne que de nouveaux outils dynamisant l’aspect communautaires seront visibles bientôt sur le site de Sandawe, avec notamment un forum décliné en deux zones distinctes : la première accessible à tous le monde ; la seconde réservées aux professionnels, à savoir auteurs, journalistes, libraires, etc. De quoi mieux faire connaître les projets qui ont rejoint le giron de Sandawe ces dernières semaines : Suivez le Guide (de Godi & Zidrou), Maudit Mardi (de Nicolas Vadot) ou encore Les Eclaireurs (de Maltaite et Janssens).
Sandawe, la première maison d’édition participative, continue à explorer et à innover. Souhaitons leur de boucler les appels de fond pour leurs premiers projets dans les prochains mois. Nous sommes curieux de savoir si les édinautes auront le nez plus fin que les éditeurs classiques.
(par Nicolas Anspach)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
Lire une interview en deux parties de Patrick Pinchart et de Lionel Frankfort (réalisée en janvier 2010) :
Les lecteurs peuvent participer à une aventure éditoriale en investissant sur des projets en toute sécurité
C’est à l’internaute de décider du nombre d’album que Sandawe éditera !
Lire également : Sandawe, naissance d’une maison d’édition sur Internet (Novembre 2009)
Participez à la discussion