Scary Lessons se découpe comme la série The Twilight Zone (La Quatrième Dimension) ou Les Contes de la Crypte. Chaque histoire étant indépendante est étant toujours introduite par le même narrateur. Tout les clichés de l’épouvante made in Japan y passent : Jeu-vidéo démoniaque, carnet possédé, poupée vaudou, fantôme marin,... Emi Ishikawa module toutes ces formes pour susciter l’angoisse chez le lecteur.
Cependant, à trop vouloir user des stéréotypes vus et revus, depuis Ring d’Hideo Nakata en passant par les œuvres torturées de Junji Ito, Ishikawa n’arrive pas à nous surprendre. De plus, ses dessins, s’inspirant des codes du Shôjo manga (grands yeux, blush et expressions stéréoptypées) restent assez fades.
Et pourtant, ces petites histoires exhalent une peur primaire des ténèbres, chose qu’il est parfois bon de ressentir.
Scary Lessons se laisse lire comme une vieille histoire de fantômes que l’on se raconte à la campagne lorsque le feu crépite dans le silence : on les a déjà toutes entendues, mais elles font toujours ce petit effet de frisson qui perturbe parfois le sommeil.
(par Antoine Boudet)
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