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Sept Prisonniers – Par Gabella & Tandiang – Delcourt

Par Olivier Wurlod le 1er avril 2009                      Lien  
Septième volet de la collection initiée et dirigée par David Chauvel, {Sept Prisonniers} clôt de belle manière, une aventure éditoriale qui aura connu le pire comme le meilleur.

2062. La terre est surpeuplée et la lune est devenue une gigantesque prison spatiale. D’abord gérée par les services pénitentiaires des Nations Unies, une révolte fait perdre le contrôle des lieux aux autorités. Devenue une zone de non-droit, l’astre lunaire est partagé entre trois clans ethniques tout puissants (les blancs, les noirs et les jaunes). Malgré cet état des lieux, l’ONU continue d’y expédier des prisonniers, mais veille à ce que plus personne n’en revienne.

La découverte par certains détenus d’une grotte préhistorique va pousser le milliardaire François Laroche Galouseau à se faire incarcérer sur la lune afin d’y monter une expédition. À l’aide de cinq autres volontaires et d’une entité organique à l’apparence humaine, la petite bande va tenter d’en découvrir les secrets.

Sept Prisonniers – Par Gabella & Tandiang – Delcourt
Sept Prisonniers – Gabella & Tandiang – Delcourt

Enfin un volet de la collection Sept qui fait preuve d’une vraie originalité scénaristique. C’est à Mathieu Gabella, auteur de La Licorne (Soleil) et d’Idoles (Delcourt), que l’on doit cette histoire de science-fiction bien construite, avec une montée en puissance continue de l’intrigue. Ces personnages sont particulièrement intéressants à cause de l’ambigüité qui les caractérise. À première vue sains d’esprits, on se rend compte que chacun a sa manière est atteint d’une certaine forme de folie, généralement particulièrement violente.

Le dessin de Patrick Tandiang, mises à part quelques faiblesses (certaines expressions de visages), s’avère réussi. Il parvient à créer un univers lunaire sombre, froid et parfaitement hostile pour l’homme. Aidé par un découpage efficace, il construit des planches au rythme assez élevé pour maintenir l’attention de son lecteur.

Ainsi, en dépit d’un lien au chiffre 7 une nouvelle fois totalement artificiel, cette septième mission permet de conclure cette série de manière agréable. On gardera toutefois le souvenir d’une collection aux qualités très diverses, souvent décevantes tant du point de vue scénaristique que graphique et qui, au final, mérite seulement la très moyenne note 7 (sur 10). De ce côté là au moins, elle est parvenue à coller au concept !

(par Olivier Wurlod)

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