William et John se rencontrent à Stratford-Upon-Avon. Les deux enfants se lient rapidement d’amitié, et vont ensemble à l’école. Si le père John, puissant bourgeois, se contente de gérer sa situation, celui de Will, notable également, aspire à une plus haute reconnaissance. Il engloutira sa fortune dans cette ambition, le jeune John assumant les conséquences des déboires paternels.
A travers cette enfance fictionnelle du grand dramaturge, Harold Sakuichi brosse le portrait d’une société tiraillée entre la nouvelle religion, anglicane, et l’ancienne, catholique, dont le culte est alors sévèrement réprimé. De manière habile, une intrigue politique redouble donc le simple récit d’enfance et d’adolescence. Tous les rôles y sont parfaitement distribués à travers une galerie de personnages nouveaux mais immédiatement convaincants.
L’autre versant de l’action est intime, et concerne les amours des héros. Là aussi, le mangaka tricote intelligemment de classiques romances, la mythologie homosexuelle shakespearienne et certains éléments référentiels de l’œuvre théâtrale insérés comme détails, quasi ornementaux, dans le récit.
Ce quatrième volume de 7 Shakespeares confirme bien la qualité de la série et la maîtrise d’Harold Sakuishi aux commandes d’une fresque dont peinture constitue pourtant un sacré défi !
(par Aurélien Pigeat)
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Chronique du tome 3 de 7 Shakespeares sur Actua BD