Jeune homme, William poursuit son apprentissage du monde et de ses ressorts. Il affronte de nouveaux drames, est l’objet de nouvelles manipulations. Foi religieuse et foi amoureuse, mascarade sociale et mascarade affective se trouvent enchevêtrées dans l’histoire déployée.
Cœur de l’intrigue, Harold Sakuichi offre dans ce tome sa version du mariage avec Anne Hathaway et de la naissance de leur premier enfant. Et il a l’habileté d’en faire, une nouvelle fois, une affaire de mise en scène, reliant les aventures romanesques qu’il propose aux enjeux théâtraux que l’on associe naturellement à Shakespeare.
La lecture est toujours aussi entrainante et l’on suit avec un véritable intérêt les péripéties vécues par le héros. Cependant, la vie à Stratford tire un peu en longueur et l’on souhaite à présent voir Lance et William quitter le village natal et le récit renouer avec son point de départ et les personnages introduits au premier tome.
Surtout, si le sixième tome est annoncé pour novembre, ce sera vraisemblablement le dernier avant longtemps : la publication française de 7 Shakespeares aura rattrapée la japonaise, interrompue depuis de longs mois. A priori sans qu’on en sache guère plus sur la promesse initiale du manga : le mystère autour d’une fausse identité de William Shakespeare. Cette perspective jette une ombre sur la lecture de la série.
(par Aurélien Pigeat)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.