Takeru se réveille au beau milieu du gigantesque chantier qu’est devenu Tokyo. Amnésique, il a tout oublié de la catastrophe qui a frappé, voici deux ans, le Japon, contraignant la société à revenir à un système de type féodal ou presque. Sous la coupe de la gouverneur Kuroyuki -Noire-Neige-, qui sauva la nation au moment du drame, le pays vit à présent des heures sombres.
En effet, cet ordre tyrannique repose sur la toute puissance des Tekigosha, des soldats d’élite totalement dévoués au gouverneur et dotés de pouvoirs surnaturels. Et Takeru s’avère être l’un d’eux...
On le sent bien, Seven manque cruellement d’originalité et convoque des schèmes éculés de ce type de manga : amnésie du héros, monde post-apocalyptique, tyrannie sans pitié, pouvoirs faisant des personnages des surhommes, etc.
Pour autant, tout ceci est présenté de manière cohérente et efficace. Le héros, trop commun, demeure sympathique et les quelques personnages secondaires introduits attirent l’attention. Surtout, on est curieux de voir comment la légende de Blanche-Neige pourra être intégrée de manière intelligente dans le cadre posé.
Pour l’heure, peu d’éléments explorent et nourrissent cette perspective. Hormis une fillette mutique que l’on suppose être Blanche-Neige et, plus intéressante, Noire-Neige, simili Reine noire mâtinée d’ogresse dévoreuse d’enfants. Cette seule image, assez étonnante par rapport au reste du volume, pourrait justifier la découverte de cette nouvelle série.
(par Aurélien Pigeat)
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Seven T1. Par Kuroko Yabuguchi. Traduction Takanori Uno. Tonkam, collection "Seinen". Sortie le 11 juin 2014. 224 pages. 9,35 euros.