Dans son genre, James Finnigan règne sur le New-York du début des années 1930. C’est qu’il fait courir la police en détroussant régulièrement la haute société de Manhattan au point d’avoir accumulé au fil des années un sacré pactole qui doit permettre, à lui et ses complices, de prendre un retraite bien méritée après une ultime démonstration de leur savoir-faire en matière de cambriolage de haut vol.
Mais patatras, le coup tourne au fiasco et surtout le magot amassé se retrouve perdu. C’est alors que germe dans l’idée de James une idée improbable, suscitée par un mystérieux lingot d’argent ramassé en cours de déroute : s’approprier un formidable trésor que la légende attribue au premier des vampires. Et à la grande surprise de James et de ses partenaires, la réalité s’avère largement dépasser la fiction.
Réalisé par Stephan Franck, français installé aux États-Unis et passé par l’animation, ce comics s’empare d’un classique de l’imaginaire fantastique, le vampire, pour l’inscrire dans un genre inattendu, celui du casse, tout en offrant du tout un traitement résolument pulp. Voilà qui pose déjà l’ambition du projet !
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Si le début du récit nous a semblé terriblement poussif, multipliant les clichés et les facilités, aussi bien dans la caractérisations des personnages que dans les situations mises en place, force est de constater que la sauce prend, et même bien, une fois l’intrigue réellement lancée.
Dès les personnages installés dans le train qui doit les conduire vers leur terrible destination, à savoir le palais de leur cible, où se déroulera un inévitable bal des vampire, les personnages prennent du relief, l’action gagne en intensité, les péripéties fonctionnent à plein et l’atmosphère installée révèle toutes ses qualités.
Avec un graphisme purement en noir et blanc, qui renforce l’aspect gothique de l’ensemble, dans une sorte de filiation simplifiée de Mike Mignola, et une composition précise et dynamique, à la manière d’un Walking Dead, on aboutit à un résultat plus que séduisant. Espérons donc que Silver confirme dès le tome 2 les bonnes dispositions dont il a témoigné dans la seconde moitié de ce premier volume.
(par Aurélien Pigeat)
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