Pour le retour de Soda, pilier de Spirou et des éditions Dupuis, Tome a trouvé une idée maline : le suspect numéro 1 de ce treizième épisode apparaît par l’entremise de l’inénarrable maman, celle qui croit depuis des lustres que son fiston est pasteur. Il aura suffi pour cela qu’elle ramasse un paquet dans le métro, le restituant à son propriétaire. Un homme recherché par une armada de flics et de services secrets.
Le fond de l’histoire, c’est le terrorisme, avec en deuxième plan une atmosphère pesante de surveillance omniprésente, drones compris.
L’intrigue se déroule en grande partie dans les sous-sols du métro, au milieu de tribus recluses. Soda s’appuie sur les compétences informatiques d’un contact précieux, et la filature par écrans interposés jouera un grand rôle dans la course-poursuite de la deuxième partie. Mais on retiendra aussi des aspects plus sombres, comme les traumatismes profonds des attaques des tours jumelles, notamment dans les rangs des policiers. Le sacrifice de l’inspecteur Pronzini en incarne un vibrant symbole.
Tome a d’ailleurs tenu à clore ce numéro XIII (eh oui) par un dossier expliquant la naissance du scénario, en particulier ce passage tragique au XXIe siècle que le monde entier a vécu en 2001. Pour ce solide ancrage dans les mentalités américaines et le savoir-faire notable de Dan sur les traces de Gazzotti, le retour de Soda apparaît raisonnablement pétillant.
(par David TAUGIS)
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