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Sotheby’s Vs Christie’s : le duel des ventes aux enchères

Par Charles-Louis Detournay le 25 février 2015                      Lien  
Après les derniers records de ventes établis par la bande dessinée, les grandes maisons ne pouvaient que continuer à exploiter le filon. Les deux ventes organisés les 7 et 14 mars prochain verront deux grandes enseignes s'affronter à coups de chefs d'oeuvre : un tournant historique pour la reconnaissance de la bande dessinée !

Cela nous pendait au nez ! Depuis quelques années, les records historiques de vente publique des originaux de bande dessinée se multiplient, annonçant pour les prochains jours d’autres ventes historiques. D’aucun montraient un peu d’ironie voire de suspicion face à cette flambée des enchères. Mais aujourd’hui, les maisons de vente les plus prestigieuses regardent le 9e art avec des yeux de Chimène et l’on parle d’Hergé avec la même ferveur qu’un dessin de maître du Quattrocento.

De record en record

Le sourire ironique se fige lorsque, entre 2009 et début 2010, un premier record de vente d’un million d’euros est atteint chez Artcurial pour un seul auteur contemporain : Enki Bilal ; puis lors de la première vente en duplex entre Bruxelles et Paris lors de laquelle Million et ses associés Huberty & Breyne (Galerie Petits Papiers) atteignirent des sommes comparables avec des auteurs franco-belges classiques ; enfin avec le premier Action Comics mettant en scène Superman vendu à plus d’un million de dollars outre-Atlantique, prouvant que le phénomène était mondial.

Depuis lors, les ventes ne cessent de se succéder et les galeries d’ouvrir et de prospérer. Cette émulation a permis à des nombreuses pièces de ressortir des collections privées, et l’on pouvait se demander jusqu’où les cotes pourraient continuer à monter !

Sotheby's Vs Christie's : le duel des ventes aux enchères
Sotheby’s comme Christie’s proposent des oeuvres exceptionnelles d’Hergé
Dessin de Hergé (c) Moulinsart

Ces derniers mois, de nouveaux records achèvent de convaincre les plus incrédules : en avril et mai dernier 2014, de nouveaux records du monde sont battus chez Artcurial pour une planche d’Hergé tandis que chez Christie’s le record de près de quatre millions d’euros pour une seule vacation est atteint au moment de leur première vente en association avec l’expert et galeriste Daniel Maghen. Ce jour-là, la vente estimée à 1.5 millions d’euros atteint 3.889.500 euros (73 % des lots sont vendus), comptabilisant 12 records du monde.

Eric Verhoest dans la galerie Champaka en 2012, devant une oeuvre de Schuiten.
Photo : D. Pasamonik (L’Agence BD)

Les enchères font tout, il suffit de deux excentriques furieux qui se battent en duel pour faire la cote, pourrait-on penser. Eh bien, non : la vente de la couverture de Tintin et l’Étoile mystérieuse vendue en janvier dernier pour 2,5 million d’euros à la BRAFA (Brussels Art Fair), la célèbre foire internationale des arts et des antiquités qui se tient chaque année à Bruxelles, par la Galerie Huberty & Breyne a rappelé que nous sommes face à un phénomène qui, au contraire, se consolide et s’étend.

Une rarissime planche de Little Nemo de Winsor McCay à la vente Sotheby’s
(c) Sotheby’s. DR

Une double vente historique

Un catalogue spécialement dévolu à Hergé est publié pour la vente Christie’s.

Un nouveau palier devrait pourtant être atteint ces prochains jours avec deux nouvelles vacations exceptionnelles. Ce samedi 7 mars, c’est Sotheby’s qui tire le premier, avec comme experts Bernard Mahé, et Eric Verhoest. On retrouve bien entendu des auteurs que ces deux galeristes (9e Art à Paris pour le premier et Champaka à Bruxelles et à Paris pour le second). Cela dit, la profusion, l’éclectisme et la qualité des originaux mis en vente sidèrent quand on considère des pièces exceptionnelles comme des couvertures de Valérian, Corto Maltese, Blueberry, Thorgal, ainsi que du Scorpion ! Et surtout des originaux d’Hergé, Franquin, Peyo, Druillet, Vance, Uderzo, Schuiten, Winsor McCay, Schulz, Royo, Cuvelier, Alex Raymond, Frank Miller, Manara, Macherot, Loustal, Loisel, Juillard, Will Eisner, Milton Caniff, Bilal, Crepax, Berthet, Barks et bien d’autres. Caractérisé par une forte proportion d’originaux américains qui ont été présentés en octobre 2014 à la Comic Con de New York, c’est un véritable pont transatlantique que cette vente propose, un fabuleux voyage dans l’espace et dans le temps.

Daniel Maghen en train d’examiner une planche de Jacobs.
Photo : D. Pasamonik (L’Agence BD)

Pour leur nouvelle vente, Christie’s et Maghen ont également décidé de frapper fort, à commencer par une première partie consacrée uniquement à Hergé. Parmi cet échantillon du père de Tintin estimé autour de 1,5 million d’euros, figure notamment la dernière couverture inédite réalisée par Hergé pour Le Journal de Tintin en 1978 qui reprend les personnages du Lotus Bleu. On trouvera également la belle affiche de libraire réalisée en 1944, deux importants crayonnés de Coke en stock, une carte de vœux reprenant les personnages du Temple du Soleil, ou encore une planche de Quick et Flupke datée du 7 mai 1935.

Le catalogue de la vente Christie’s met en avant une rarissime gouache d’Astérix par Albert Uderzo.

Le catalogue de la vente proprement dite laisse pantois : Une planche originale d’Astérix offerte par Albert Uderzo en soutien à Charlie Hebdo estimée entre 150 000 et 200 000€, une gouache d’Astérix du même réalisée pour Pilote, une quinzaine d’originaux de Bilal, une douzaine de Manara, autant de Schuiten dont la série L’Express qu’il signe avec Claude Renard, une dizaine de Franquin, une quinzaine de Jean Giraud-Moebius dont la première couverture de Blueberry et une magnifique planche d’Arzack, quelques E-P. Jacobs exceptionnels dont une planche mythique de Blake & Mortimer : La Marque Jaune qui devrait faire une enchère record, quelques sublimes Jacques Martin, Jijé (notamment la couverture de Blondin & Cirage et les Soucoupes volantes) Morris, Peyo, Jean Roba, Marcel Gotlib, Hermann, Lambil, une dizaine de planches exceptionnelles d’André Juillard, Ted Benoît, Didier Tarquin, Jean-Louis Mourier, Benjamin Lacombe, Olivier Ledroit, Cromwell, une demi-douzaine de Rosinski, Will Eisner, Tibet, Delaby, Pellerin, MiTacq, Greg, Mathieu Lauffray, Pierre Joubert, Emmanuel Lepage, Philippe Druillet, Yves Chaland, Maurice Tillieux, Sylvain Vallée, Luc Jacamon et puis Jean-Pierre Gibrat, Régis Loisel et Juanjo Guarnido qui vont tous les trois à New York le 28 février pour présenter cette vente dans les locaux de Christie’s.

La folie gagne d’ailleurs les catalogues, de véritables livres d’art qui sont maintenant proposés à la vente. Une proposition bien légitime lorsqu’on constate le soin mis dans les textes documentaires qui accompagnent chacune des œuvres.

Ce qui distingue ces ventes du dessin ancien ou contemporain, ce n’est pas seulement l’aspect graphique de la bande dessinée, c’est sa dimension affective, les moments de plaisir vécus à la lecture de ces chefs d’œuvre aujourd’hui reconnus.

L’exceptionnelle planche de La Marque Jaune à la vente Christie’s.
(c) Ed. Blake & Mortimer / Christie’s

Ce doublé Christie’s-Sotheby’s, dont le total des ventes pourrait dépasser les 12 millions d’euros, marque une nouvelle étape de la reconnaissance de la bande dessinée dans un domaine où elle était restée longtemps méprisée. Ces sommes sont à mettre en face des différentes actions contre la paupérisation des auteurs qui se multiplient ces derniers mois. Certains des auteurs cités réalisent des travaux spécialement pour ces ventes publiques. Est-ce là une dérive du système ou la mise en place pour les auteurs d’un nouveau modèle économique ? La question reste entière...

Fomidable dessin de Jean-Pierre Gibrat.
(c) J-P. Gibrat / Ed. Maghen / Christie’s

(par Charles-Louis Detournay)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Code EAN :

Concernant la vente Christie’s – Maghen :
-  Consulter le catalogue Tintin
-  Consulter le catalogue du reste de la vente

Expositions :
À New York : du 27 février au 4 mars 2015
À Paris : du 11 au 13 mars de 10h à 18h et le 14 mars de 10h à 12h
Ventes :le samedi 14 mars 2015 à 13h (vente Hergé), et 13h30 (vente générale)
Christie’s : 9, avenue Matignon – 75008 – Paris

Concernant la vente Sotheby’s – Champaka :
-  Consulter le catalogue de la vente

Expositions :
À Paris : du 2 au 6 mars de 10h à 18h
Ventes :le samedi 7 mars 2015 à 14h30
Sotheby’s : Galerie Charpentier, 76 Rue Faubourg Saint-Honoré – 75008 – Paris

Concernant la même thématique, lire quelques-uns de nos nombreux articles consacrés à ce sujet :
-  Daniel Maghen et Christie’s bouleversent le marché de la planche originale
-  Record du monde pour une planche d’Hergé chez Artcurial
-  Avec la vente Millon & Associés, la BD se partage entre Paris et Bruxelles
-  Tintin sera-t-il le roi de la BRAFA ?
-  François Avril : "Les ventes aux enchères favorisent des auteurs de BD ayant un univers visuel puissant"
-  Le premier Superman à 1 million de US$ !
-  Éric Leroy (Expert auprès d’Artcurial) : "Nous avons déjà vendu un dessin de Schuiten à 50 000 euros."
-  Alexandre Millon : « La vente publique sanctionne la cote d’amour du public envers un auteur »
-  Vente publique de prestige chez Millon
-  La première vente Million & Associés en duplex (2009) : Vente aux enchères exceptionnelle à Paris et à Bruxelles
-  Succès record pour la vente de dessins d’Enki Bilal

En médaillon : La couverture du catalogue Sotheby’s qui met en avant une exceptionnelle couverture qu’Hugo Pratt a réalisée pour "Corto Maltese, Les Celtiques".

 
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16 Messages :
  • Ces sommes sont à mettre en face des différentes actions contre la paupérisation des auteurs qui se multiplient ces derniers mois. Certains des auteurs cités réalisent des travaux spécialement pour ces ventes publiques. Est-ce là une dérive du système ou la mise en place pour les auteurs d’un nouveau modèle économique ? La question reste entière...

    C’est à la fois une dérive du système et le risque pour les auteurs d’un nouveau modèle économique, celui dans lequel les éditeurs n’auront aucun scrupule à réduire encore les avances sur droits, considérant l’album comme un catalogue d’exposition. Là encore,comme dans le reste du système libéral, les riches deviendront plus riches et les pauvres plus pauvres.

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    • Répondu le 25 février 2015 à  19:11 :

      en aucun cas, ce sera un revenu d’appoint pour les auteurs précaires (50 euros la planche ?). Ce sera juste un bonus pour les auteurs déjà connus.
      Ce discours du revenu d’appoint ou du revenu de remplacement ne fait que conforter les éditeurs dans le travers que dénonce l’article.

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  • Superman 1 million dollars,baby.I Buy. Prepare the coffee

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  • Quand même, 10-12000 € pour le dessin d’une tête de Gaston Lagaffe par Franquin déchirée en 7 et "reconstituée" ( page 54 ), c’est un peu fort non ?

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  • Examiner des originaux vieux de 60 ans sans gants... j’aurai cru qu’on portait un peu plus d’attention à l’intégrité de ces oeuvres/documents.

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  • Sotheby’s Vs Christie’s : le duel des ventes aux enchères
    25 février 2015 20:41, par Sergio SALMA

    La bande dessinée était méprisée ?! A mon avis juste absente.

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  • "Ce qui distingue ces ventes du dessin ancien ou contemporain, ce n’est pas seulement l’aspect graphique de la bande dessinée, c’est sa dimension affective, les moments de plaisir vécus à la lecture de ces chefs d’œuvre aujourd’hui reconnus ."

    Ce qui pourrait rendre ce marché éphémère : la nostalgie joue pour beaucoup dans l’inflation des prix actuels. Mais dans 30 ans, qui sait si certaines de ces œuvres intéresseront encore des amateurs d’Art ? Pas évident de répondre. Il y a et y a eu beaucoup de bulles spéculatives dans l’Art. Peut-être qu’une nouvelle génération préfèrera s’offrir les recherches graphiques de personnages de jeux vidéo…
    Ce marché pour des œuvres majeures (Hergé, Uderzo…) tiendra. Mais pour d’autres, c’est moins sûr.

    En attendant, des marchands profitent principalement de la notoriété d’œuvres dont ils ne sont en rien responsables. Ils ne sont pas éditeurs et n’ont pas participé à l’élaboration de ces succès. Ils ne se sont pas battus pour faire connaître les artistes. Ils se contentent de cueillir et de spéculer. Ensuite, certaines œuvres sont commandées par ces marchands… mais ce sont des œuvres qui surfent sur des succès pré-établis. Les éditeurs ont-ils leur mot à dire sur des personnages dont ils détiennent des droits d’exploitation ?
    Avec ces éparpillements de planches, le jour où il faudra rassembler les originaux pour reconstituer l’ouvrage, les auteurs, ayants droit et éditeurs vont bien s’amuser. Certains livres disparaîtront puisqu’ils ne pourront plus être reconstitués intégralement.
    Qu’est-ce qu’un original en BD, une planche ou un ensemble de planches ? Quel sens cela aurait-il de prendre un manuscrit de Victor Hugo et d’en arracher les pages pour les revendre au détail ? Quel sens cela aurait-il de prendre le négatif d’un film d’Orson Welles, de le découper toutes les 24 images pour les revendre au détail ?
    Il y a quelque chose des vautours de Morris dans cette manière de procéder.

    " Ces sommes sont à mettre en face des différentes actions contre la paupérisation des auteurs qui se multiplient ces derniers mois. Certains des auteurs cités réalisent des travaux spécialement pour ces ventes publiques. Est-ce là une dérive du système ou la mise en place pour les auteurs d’un nouveau modèle économique ? La question reste entière..."

    Ces marchands n’ont rien à faire de la paupérisation des auteurs puisqu’ils ne sont pas acteurs de la chaîne du livre et ne profitent que des auteurs à succès. Les éditeurs font le tri pour eux. Les ventes d’originaux est un marché parallèle et parasite.
    C’est clairement une dérive du système : lorsqu’un dessinateur produit une toile ou un dessin en couleur pour un galleriste, il ne fait pas son travail d’auteur (écrivain) mais un autre travail. Un auteur de BD publie des livres. Ses œuvres sont éditées (reproduites en plusieurs exemplaires) pas exposées comme des pièces uniques.
    Avec la BD, la frontière est toujours floue parce qu’il y a écriture et dessin. Lorsqu’on sépare les deux pour ne présenter que le dessin, ce n’est plus de la bande dessinée.
    Ce n’est certainement pas un nouveau modèle économique. Le futur de la bande dessinée restera toujours le livre.
    Avec les salons multiples où la BD s’expose sur les murs comme des tableaux, les repères sont perturbés. La place pour exposer la BD, c’est une bibliothèque (même virtuelle), pas un musée ou une galerie.
    Qu’est-ce qu’un original d’Hergé ? Un album. Une première édition ou une réimpression. Peu importe celle que vous tiendrez dans les mains.

    Malsain le filon, non ?

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    • Répondu le 27 février 2015 à  00:05 :

      Oui, quand un auteur fait un dessin pour une expo ou pour une vente aux enchères il ne travaille pas sur un livre, pour le plus grand nombre. La faute à qui ? Le ferait-il si il avait les conditions que proposaient les éditeurs il y a 15 ou 20 ans (sans parler des chiffres de mise en place de cette époque) ? Oui, le travail d’un auteur est avant tout de faire des livres. Sincèrement. Avec générosité. Avec une vue de sa démarche sur le long terme. Est-ce cas de tous les gens qui sortent des livres actuellement ? Éditeurs et auteurs (et public, qui attend parfois la fin d’un cycle pour avoir une belle intégrale pas cher oubliant que le ou les auteurs ont besoin de vivre, si tant est qu’on leur permette de terminer leur cycle, ou qui simplement, parce que c’est hélas le temps actuel, guidé par le temps d’ internet, veut tout tout de suite- la suite ! Vite ! Boulimie boulimie) ont tous leur part de responsabilité dans ce qui se passe actuellement.

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      • Répondu le 27 février 2015 à  08:49 :

        Lecteurs impatients et éditeurs surproducteurs ont leur part de responsabilité. Mais les galeristes n’apportent pas une solution, ils profitent d’un système. Ensuite, que des éditeurs profitent des galeries pour faire encore baisser les a-valoir, il faut espérer que non. Glénat à ouvert sa galerie, on verra s’il y a dérive… Est-ce sain pour l’avenir de la bande dessinée qu’un éditeur ait sa galerie ?

        Pour ce qui est des chiffres de mise en place. Les libraires ont aussi leur responsabilité dans la surproduction. Moins ils acceptent de mettre en place d’exemplaires d’un titre et plus ils obligent les éditeurs et auteurs à surproduire. Parce que moins un livre est vu, moins il a de chance d’être acheté et lu. C’est aussi bête que ça et pas la peine d’avoir fait des études de marketing pour le deviner. Les libraires remettent la responsabilité de la surproduction sur les éditeurs : "nous sommes inondés de caisses et nos librairies sont trop petites !". Mais en se basant sur les chiffres qu’ils lisent sur leurs ordinateurs : "combien cet auteur a-t-il vendu de son livre précédent : 10. J’en avais pris 15. Cette fois, j’en prends 10". Et il n’en vendra que 7 alors que l’éditeur et l’auteur ont au moins besoin d’en vendre 15. Qu’ils commencent par s’intéresser à ce qu’ils vendent sinon, Amazon aura raison.
        Le travail d’un auteur est de faire des livres ou des films ou des pièces, De raconter des histoires, de produire des essais. Pas de vendre ses dessins dans des galeries ou de vendre son graphisme pour des publicités. La publicité n’est plus une manne comme dans les années 80-90. Beaucoup de dessinateurs pouvaient alors s’offrir le luxe de faire des livres grâce à l’argent de la publicité. Les galeries prennent la relève. Voilà pourquoi certains auteurs sont obligés de vendre leurs "originaux"… mais les ventes profitent surtout aux auteurs déjà aisés ou à leurs ayants droit.

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        • Répondu par un libraire le 27 février 2015 à  13:20 :

          Pardon de vous le dire un peu brutalement, mais vous raisonnez comme une patate. Comme si le but des libraires n’était pas de vendre un maximum de livres. Et comme s’il suffisait de poser une énorme pile d’un titre pour en vendre plus. Réfléchissez donc deux minutes avant d’écrire n’importe quoi.

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          • Répondu le 27 février 2015 à  17:40 :

            Encore faut-il que la pile soit visible, patate vous-même. Si un bon livre n’est pas vu, parce que pas visible, il ne se vendra pas tout seul. Je parle de vendre des livres avec des idées dedans pas uniquement du papier avec du carton autour. Réfléchissez donc cinq minutes avant de répondre n’importe quoi.

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            • Répondu par Sergio SALMA le 28 février 2015 à  15:34 :

              C’est un des commentaires les plus incroyablement absurdes lus sur ce site depuis qu’il existe. Je me demande même s’il ne pourrait pas concourir dans la catégorie du com le plus idiot depuis l’invention d’internet. Fantastique. Je vais le poster sur mon mur facebook. C’est bon de rire, vraiment merci machin.

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          • Répondu le 28 février 2015 à  09:13 :

            Je caricature mais la surproduction vient aussi des libraires. C’est la chaîne du livre dans son ensemble qui a permis ça.

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  • Sotheby’s Vs Christie’s : le duel des ventes aux enchères
    27 février 2015 22:00, par Marie-Anne

    Un auteur qui ne vend pas assez pour avoir des revenus convenables ne trouvera non-plus d’acheteur pour ses pages originales, ou alors à un prix dérisoire. C’est un revenu complémentaire pour ceux qui n’en ont pas besoin pour vivre, l’argent va à l’argent, on ne prête qu’aux riches etc...

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  • Ce sujet des dessins originaux de BD me rappelle une anecdote contée par David De Thuin dans une de ses autobiographies. Un galeriste lui téléphonait pour lui dire la déception que ses originaux étaient de petite taille. Il lui demandait de faire des pages plus grandes parce que ça se vendait mieux pour que les gens puissent les mettre sous cadre pour décorer leur salon, ce à quoi l’auteur répondait "je ne suis pas décorateur de salon !".

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  • Fomidable dessin de Jean-Pierre Gibrat.

    Je ne vois pas ce que cette illustration a de fomidable. Au moins les pages racontent quelque chose.

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