Les élèves de l’institut Shibusen ne sont pas comme les autres. Sur les bancs de cette école, de jeunes meisters (ou faucheurs d’âmes) en formation et leurs camarades ayant la faculté de passer d’une apparence humaine à celle d’une arme démoniaque. Pour accéder au rang suprême de Death Scythe (Faux de la Mort), ces armes doivent se nourrir de 99 âmes humaines et de celle d’une sorcière. Afin de réaliser cette tâche, elles se voient donc manipulées par les meisters, entraînés pour le combat.
Maka, sa faux -du genre morfale- Soul Eater, le frimeur Black Star et son grappin-faucheur Tsubaki font partie des élèves de Shibusen et espèrent bien atteindre leur but ultime. L’actuelle Death Scythe n’est autre que le père de Maka, qui se sent injustement rejeté par sa fille. Mais tous ne sont qu’un aperçu des personnalités qui pimentent l’établissement, car un nouvel élément fait son entrée : Death The Kid, accompagné de son duo de pistolets alias les sœurs Thompson. Ce garçon est en fait le fils du maître Shinigami, le Dieu de la mort. Mais il est également obsédé par la symétrie et a une fâcheuse tendance à déprimer à la moindre contrariété.
Au sommaire du premier tome, les trois premiers chapitres servent à présenter les personnages principaux, à savoir les binomes meister-arme démoniaque. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette introduction tape dans le mille. Avec des héros hauts en couleurs et totalement déjantés, Atsushi Ohkubo dynamite sa série dès le départ. On notera cependant que les personnages féminins semblent pour l’instant un peu en retrait.
Leurs aventures débutent réellement par un cour de rattrapage plutôt dangereux. Avec une énergie débordante et un humour dévastateur, Soul Eater fait mouche. Le scénario mise plus sur l’action et les gags à profusion que sur une réelle profondeur, et honnêtement, le plaisir est bien là. L’attrait visuel n’est pas non plus en reste. Mélangeant un graphisme urbain et une esthétique gothique travaillée, rappelant par certains aspects L’étrange Noël de Mr Jack de Tim Burton, Ohkubo impose un univers plaisant et original.
Des débuts explosifs pour un shonen délirant, Soul Eater semble mériter son succès japonais, en espérant que l’intérêt ne faiblira pas dans les prochains tomes. À noter également l’adaptation en série animée disponible en DVD chez Kaze dès le mois de juillet.
(par Baptiste Gilleron)
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