Quel chemin parcouru depuis ce journal au format tabloïd imitant les grands formats d’avant-guerre (Mickey, Robinson, Hurrah…) avec son personnage créé par un assistant du dessinateur américain Martin Branner, le créateur de Bicot : Robert Velter. On connaît la succession de ses dessinateurs quelquefois géniaux : Jijé, Franquin, etc. On connaît aussi ses séries dérivés et les films qui en ont été tirés, quelquefois pas géniaux.
Mais l’un des aspects les plus fascinants de son histoire récente est le traitement que l’on fait à l’histoire du personnage, qui a connu de brillants développements avec le duo Yann/Schwartz, et surtout avec le justement célébré Journal d’un ingénu, d’Émile Bravo.
Son travail se poursuit dans ce numéro de Spirou qui inaugure une nouvelle aventure qui devrait s’étaler, si nos renseignements sont exacts, sur pas moins de quatre albums qui se succèderont à un rythme rapide.
On y découvre en ce début d’épisode, Spirou et Fantasio en pleine Deuxième Guerre mondiale, subissant l’Exode lorsque l’armée allemande envahit la Belgique en Mai 1940. Une aventure qui s’annonce palpitante, dotée d’une grande dimension émotionnelle qui est la marque de fabrique d’Émile Bravo.
À 80 ans, Spirou n’a rien perdu de son charme, ni de son éclat, comme dirait l’autre.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
Spirou, toujours en kiosque.