Avec le départ de Laurent Muller, son ancien directeur éditorial, le secteur Manga chez Glénat se retrouvait orphelin. La maison ne pouvait pas rester sans réagir. Jacques Glénat a donc nommé à la direction du secteur manga Stéphane Ferrand, 36 ans, présent dans le domaine du manga depuis 10 ans en tant que journaliste (Animeland, Le Virus Manga, Bachibouzouk, France Culture), puis éditeur chez Milan où il avait réussi en quelques mois à imposer un catalogue crédible, dont certains titres ont été immédiatement nominés aux Essentiels d’Angoulême. Malheureusement, se sentant peu soutenu par cet éditeur qui cherche encore le mode d’emploi de la bande dessinée (on se souvient de l’arrêt brutal et inexplicable de Capsule cosmique), ce spécialiste passionné, auteur notamment d’un opuscule sur les mangas chez cet éditeur (Le manga, avec Sébastien Langevin) et d’un dictionnaire encyclopédique sur le sujet chez Fleurus, a fini par jeter l’éponge. Il est nommé à la direction éditoriale de Glénat Manga à partir du 3 septembre prochain pour développer de nouveaux projets, sous la responsabilité du directeur général de la maison Jean Paciulli.
Il est rejoint par Benoît Huot en tant qu’assistant éditorial manga, dès le mois d’octobre. Benoît Huot a été pendant 8 ans chef de fabrication, puis secrétaire éditorial, chez Tonkam. Il sera particulièrement en charge du suivi de la fabrication et de l’édition ainsi que des contrats, et coordonnera les approbations auprès des éditeurs japonais.
C’est donc une équipe jeune et compétente qui rejoint l’éditeur grenoblois, à un moment où la concurrence dans ce secteur est particulièrement féroce.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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En médaillon : Stéphane Ferrand en janvier 2007. Photo : D. Pasamonik.