Depuis des générations, le kulku est un rite de passage dans la ville de Stig et Tilde : les adolescents quittent leur parents pour passer un mois en compagnie d’autres jeunes de 14 ans, seuls sur une île. Le séjour est bien organisé, " c’est comme une colonie de vacances sans moniteurs " selon une Tilde un peu désinvolte. Sauf qu’elle et son frère jumeau Stig s’échouent sur la mauvaise île. Pendant que Stig fait de son mieux pour remettre leur bateau à flot, Tilde explore l’île et découvre d’étranges têtes de bois sculptées. A l’insu de son frère, elle entre en contact avec le mystérieux sculpteur, qui n’est autre qu’un fantôme, mort lors de son propre kulku.
Au premier abord, le récit semble se diriger vers une histoire à la Robinson Crusoé. Tout y est, le départ en bateau, la tempête, le naufrage, l’île déserte. Mais à mi-parcours, l’histoire bascule dans le fantastique et devient davantage une histoire de revenant que de survivants.
Comme toujours avec Max de Radiguès, l’histoire est fluide, avec un dessin simple et efficace, aisément lisible pour un jeune public. L’ambiance inquiétante est savamment mise en place et s’amplifie jusqu’au dénouement, un peu trop prévisible toutefois.
Leur naufrage mis à part, les héros se tirent aisément des situations périlleuses dans lesquelles ils se trouvent. Après le très réussi Simon & Louise, dont le point fort était l’attention apportée à la psychologie des personnages, on peut regretter que cet aspect soit peu développé ici. La suite des aventures de Stig et Tilde est attendue pour la fin de l’année.
(par Lise LAMARCHE)
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