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Supercroocks : « Le Casse » - par M. Millar & L. Yu – Panini Comics

Par Mathieu Drouot le 4 juillet 2014                      Lien  
Des super-vilains s’exilent en Europe pour faire tranquillement un casse, loin des héros costumés de l’Oncle Sam. Rafraîchissant et irrévérencieux.

Mark Millar est désormais un vieil habitué des histoires de super-héros marginales, violentes et mal élevées. Il se fait, ici, une nouvelle fois plaisir à dynamiter les collants en se concentrant cette fois, et toujours avec son ton léger et piquant, sur ceux que l’on adore détester : les vilains.

Kick Ass réfléchissait au devenir d’un gamin lambda qui endosse le costume dans le monde réel et qui se ferait logiquement démolir la tronche.

Superior, rendait hommage à Superman et montrait les changements géopolitiques que l’on pourrait accomplir avec les pouvoirs omnipotents de l’Homme d’acier.

Même sa saga Civil War, inscrite pleinement dans l’univers Marvel, apportait un vent de fraîcheur et d’audace avec cette guerre fratricide entre super-héros sur fond d’abus des politiques sécuritaires.

Aujourd’hui, son regard se pose sur les super-vilains, les faire-valoir mal aimés des comics. Ces losers qui passent leur vie à monter des coups foireux ou des plans machiavéliques de domination planétaire et qui finissent invariablement par mordre la poussière.

Il est vrai que, quand on y réfléchit, depuis plus de 70 ans, ils n’ont jamais gagné, jamais. Cela aurait quand même de quoi en décourager plus d’un. Et c’est justement de cela dont on parle dans cet album. De ce ras-le-bol de ces chers supers-vilains d’en prendre plein la gueule.

Supercroocks : « Le Casse » - par M. Millar & L. Yu – Panini Comics

Alors après une énième sortie de prison, Volt, qui semble finalement le plus malin de tous, a une idée de génie que personne n’avait eue à part Fatalis (qui, rappelons le, se planque toujours peinard en Europe dans son propre pays). Il va s’exiler et choisir de s’installer dans un petit pays vide de tout gugusse en collants.

Ainsi, éloigné de ces redresseurs de tort relous, il va pouvoir monter un casse ingénieux avec une bande de joyeux méchants. La victime n’est autre qu’un pape du crime, parfaitement psychotique et capable de faire exploser la tête des gens. La délicatesse même.

On nous vend un « Ocean Eleven » super-héroïque sur la couverture et il est vrai qu’on n’en est pas loin dans le thème et la légèreté du ton.

Accompagné des dessins racés de Leinil Yu, on ne regrette qu’une chose : c’est que tout cela soit un poil trop court.

On n’aurait pas craché sur un ou deux tomes de plus à accompagner cette bande et à suivre le regard à la fois cynique et admiratif de Mark Millar sur cette mythologie moderne.

(par Mathieu Drouot)

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Panini Comics
 
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2 Messages :
  • Qui a traduit ce comics ? C’est une question importante quand on a affaire à cet éditeur.

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    • Répondu par MD le 7 juillet 2014 à  19:52 :

      C’est effectivement une question importante, car on on trouve à boire et à manger (voire, autre chose...) chez cet éditeur important en nombre de traductions, même s’il semble avoir essayé depuis peu de remonter le niveau (serait ce un effet de l’irruption soudaine d’Urban Comics sur le marché ?). De plus, les pages publiées sont issues de comics VO, ce qui ne permet pas vraiment de juger de la qualité de la traduction en question.

      Répondre à ce message

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