"Fana" de jeux vidéo, Fito est impatient d’essayer la "démo" du nouveau jeu à sensation que lui a transmis son amie Clara. Dès les premières secondes, il découvre une création pour le moins immersive qui, grâce à une mystérieuse technologie, le projette directement dans le monde virtuel, perceptions et dangers inclus.
Et si sa partie de strip poker lui laisse un souvenir obsédant, Clara a eu moins de chance. Vaincue, elle a sombré dans le coma. La seule solution ? Retourner dans le virtuel pour tenter de la ramener au réel ! Mais Fito aura-t-il suffisamment de vies... ?
Nombreux sont les auteurs à s’être lancés dans l’imaginaire mêlant les joueurs et leurs attirants univers. Encore récemment, Corbeyran et Rollin avaient fait les frais de ce thème apparemment facile !
Pourtant, Juan Gimenez déploie tout son talent dans cette histoire d’une insolente simplicité : parcourir des divertissements vidéo-ludiques (simulateur de vol, énigme archéologique, strip poker, etc.) pour sauver une jeune fille prise au piège du monde virtuel. Même si l’ensemble est un peu long (138 pages) et légitime pour une fois la division en deux albums, on se prend réellement au jeu d’accompagner ces jeunes gens dans leur dangereuse épopée au cœur d’une distraction mortelle.
Alors que Les Technopères de Jodo faisaient la part belle aux valeurs et à la réflexion, La Dernière Vie préfère nous en mettre plein les yeux avec des séquences d’actions époustouflantes, des héros tout en courage et des héroïnes à la fois tentatrices et désarmantes. Ceux qui ont partagé les vies de leurs avatars virtuels, s’évertuant désespérément à passer au niveau supérieur, profiteront pleinement de cette superbe évasion graphique !
Un excellent avant-goût pour accéder à la nouvelle série scénarisée par Richard Malka, Segments, dont le premier tome paraît début novembre.
(par Charles-Louis Detournay)
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