En un an, la franchise Sword Art Online s’est imposée comme le grand succès des éditions Ototo qui ont multiplié les titres grâce à la nature de light novel de la série [1]. En effet chaque aventure (ou arc narratif) se déroule sur un ou deux tomes du light novel, qui se transforment en moyenne en trois tomes de manga.
Mais, fait plus important, chaque adaptation d’aventure se trouve réalisée par un dessinateur différent et l’éditeur japonais n’attend pas qu’une aventure soit terminée pour lancer la suite, ce qui lui permet de maintenir un rythme de publication relativement soutenu.
Les éditions Ototo ont parfaitement compris l’importance de ce rythme cadencé et sortent Calibur (quatrième aventure) alors que la précédente, Phantom Bullet, n’est pas encore terminée.
De plus avec Calibur, une fois n’est pas coutume, le récit tient en un tome complet, et contrairement aux présentes histoires, prend place dans un univers déjà connu : celui d’ALfheim Online.
Le pitch, simple, s’inscrit dans la dynamique classique des jeux vidéo massivement multi-joueurs : nos héros découvrent durant une de leurs escapades dans ALfheim Online l’accès à un monde souterrain secret ainsi qu’un donjon aérien renfermant une épée légendaire : Excalibur.
Kirito et sa cousine Suguha finissent par monter une équipe pour réaliser cette quête, composée d’Asuna, de Lisbeth, de Silica, de Klein et de Sinon, nouvelle venue rencontrée lors de Phantom Bullet.
La suite se révèle classique pour le lecteur aguerri à SAO : découverte des modalités de la quête (avec une menace de destruction d’Yggdrasil puisant dans la mythologie nordique), entrée dans le donjon, quelques pièges et rencontres de PNJ (personnages non joueurs) et enfin, confrontation avec le Boss de Fin, gigantesque comme souvent et qui s’étale sur presque la moitié du tome.
Tous les ingrédients d’une belle aventure de SAO se trouvent réunis et le résultat se révèle aussi efficace qu’agréable. C’est avec un réel plaisir que nous retrouvons ces personnages réunis dans une pure aventure du genre, qui va droit à l’essentiel tout en nous proposant des affrontements et des planches de toute beauté, avec son lot de surprises bien trouvées.
L’aspect « récit complet » joue beaucoup sur cette réussite et contribue à en faire un point d’entrée intéressant aux curieux désirant se faire une idée de l’œuvre. En effet, pas d’auto-références outre mesure, l’histoire se suffisant elle-même, grâce au fait qu’elle prend place dans un monde souterrain annexe doté de sa propre « mythologie ».
Un récit complet et une quatrième aventure de type Side Story qui ravira les fans.
(par Guillaume Boutet)
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Sword Art Online Calibur. Par Reki Kawahara (auteur original) et Shii Kiya (dessin). Traduction Nicolas Pujol. Ototo, collection "Shônen". Sortie le 27 mai 2016. 226 pages. 6,99 euros.
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[1] Petits romans publiés en feuilleton illustrés formellement très simples et très populaires, notamment auprès du jeune public.