Sword Art Online Project Alicization T1 - Par Koutarou Yamada & Reki Kawahara - Ototo

Nous l’avons déjà évoqué à plusieurs reprises : Sword Art Online a obtenu un succès aussi fulgurant que massif grâce un premier arc narratif plébiscité, « Aincrad », qui ne put jamais être égalé par la suite. La raison principale fut en grande partie l’aspect « petit joueur » des arcs narratifs suivants.

En effet le deuxième arc narratif, « Alfheim », servit uniquement à créer un nouvel univers dans lequel les héros évolueraient était donné que l’original, « Aincrad », fut détruit lors de son dénouement. D’ailleurs presque tous les personnages du premier arc y étaient absents.

Reki Kawahara plaça la troisième aventure de Kirito de nouveau dans un univers original, « Gun Gale Online ». D’une nature totalement différente des deux premiers, il permit de créer une histoire originale (des armes à feu à la place des épées) mais il se révéla difficilement réutilisable car ce n’était pas ce que les lecteurs de SAO souhaitent lire.

© REKI KAWAHARA / KOUTAROU YAMADA KADOKAWA CORPORATION ASCII MEDIA WORKS

Les deux aventures suivantes eurent lieu dans « Alfheim » mais s’intégraient dans une forme de « tranches de vie » et manquaient donc d’enjeux. Toutes ces errances vinrent simplement du fait que Reki Kawahara fut pris au dépourvu par l’immense succès du premier tome de SAO dont il n’avait pas prévu de suite !

« Alicization » apparaît donc comme la réponse à l’attente des lecteurs. Au niveau du light novel [1], cette histoire s’étend du tome neuf à dix-huit ! Alors que les histoires de SAO jusqu’à présent couvraient un ou deux tomes ! Dix tomes donc pour « Alicization », première preuve qu’il s’agit de la grande aventure tant désirée. Quant à l’adaptation manga, elle devrait donc elle aussi s’étaler sur un nombre de tomes conséquent !

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Qui dit nouvelle aventure, dit nouvelle réalité virtuelle. Bienvenue donc dans l’Underworld, monde médiéval où nous retrouvons chevaliers, dragons et gobelins. Poussant plus loin que jamais ce que l’auteur a fait autour de l’intelligence artificielle, Kirito découvre un univers où les habitants ne sont pas des joueurs mais des I.A. qui n’ont aucune conscience qu’elles vivent dans une réalité virtuelle. De plus, d’autres concepts élaborés sont développés, comme le « Soul Translator » permettant d’implanter des souvenirs dans « l’âme » de l’utilisateur !

Et enfin comme il se doit, à l’image de « Aincrad », Kirito se retrouve piégé dans l’Underworld ! Notre héros va donc se lancer dans une grande quête afin de percer les secrets de ce monde et trouver le moyen de rentrer chez lui !

D’excellente facture, bien dessiné et bien raconté, avec ce qu’il faut de mystère et d’explication, ce premier tome sent la grande aventure comme cela faisait longtemps dans SAO et, indéniablement, il y a un grand plaisir à retrouver l’Épéiste noir dans une grande épopée à sa mesure !

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