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Terreur - Par René Follet et André-Paul Duchâteau - Lombard

Par Patrick Albray le 21 novembre 2002                      Lien  
1793. Alors que le bourreau, la rose aux dents, actionne le couperet de la guillotine, une femme récolte les têtes coupées pour ensuite les reproduire en cire. Marie Tussaud joue ainsi avec la mort des autres pour construire l'ébauche du musée qui la rendra à jamais célèbre. Mais elle joue aussi avec sa propre sécurité, sous un Régime que l'Histoire appellera à juste titre "Le Terreur". Et sa tête risque bien de rejoindre celles des puissants et des belles dames d'hier, massacrées par la Révolution.

Paris, 1793. Marie Grossholz a entrepris de développer le cabinet de cire que dirigeait son oncle contraint à l’exil. Contre rétribution, un aide-bourreau lui permet de mouler les visages des « ennemis de la République » que la Terreur a condamnés à être guillotinés.

Nombreux sont les curieux attirés par les « têtes » de décapités que Marie modèle et expose. Bientôt, le Tout-Paris se bouscule à l’entrée du petit musée. L’une des pièces majeures de la collection est un mannequin à l’effigie du comte de Vitray.

Aventurier et séducteur notoire, celui-ci est soupçonné d’avoir dérobé les inestimables joyaux de la Couronne de France qui restent introuvables et dont le musée propose une copie. Le succès du comte indispose toutefois certains visiteurs. Il irrite surtout le policier Jabot. Menacée d’arrestation, Marie est forcée de ranger le mannequin incriminé...

Une nuit, ayant entendu des pas, Marie inspecte son atelier. Soudain, elle est agressée par un homme masqué qui s’empresse de défigurer la tête en cire du comte de Vitray ! Prudente, elle décide alors de s’éloigner quelque temps de Paris.

Mais, animé d’une étrange obsession de l’inculper, Jabot ne cesse de la harceler. L’accusant d’y cacher un pamphlétaire recherché, le policier ordonne une fouille complète de la maison de campagne où elle s’est retirée. Cette perquisition semble avoir cependant d’autres motivations.

Quelques jours après, Marie découvre dans un livre le portrait du comte de Vitray et s’aperçoit que le visage du guillotiné qu’elle a modelé, n’était pas le sien. Son visiteur nocturne serait-il venu détruire la preuve d’une imposture ? Serait-elle la complice involontaire d’un incroyable complot ?

(par Patrick Albray)

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L’idée de mettre en scène la future Madame Tussaud, dont la plupart des gens ignorent qu’elle commença sa carrière sous la Révolution Française, dans ce feuilleton romanesque où se multiplient les acteurs et les rebondissements, était excellente. Comme celle de choisir l’exceptionnel dessinateur qu’est René Follet pour l’animer. Ses dessins impressionnistes à l’ambiance rétro, l’expressivité de ses personnages, l’inventivité de son découpage, sauvent le scénario décousu d’André-Paul Duchâteau. Auquel plusieurs rebondissements (pas exemple, le jugement dans le cimetière et le sauvetage de Marie par un homme masqué qui n’est autre que son pire ennemi) et certains éléments (comme Marie qui, dans un journal qu’elle tient même en prison, écrit tous les détails qui pourraient l’amener à l’échafaud) enlèvent un bonne dose de crédibilité. A déguster, donc, pour les dessins de Follet.

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