C’est tout le sel de cette saga en deux volumes dont nous avons déjà chroniqué le premier tome dans ces pages. Le second volet du diptyque publié dans la collection « Signé » au Lombard, raconte cette fois la période anglaise de cette Française originaire de Suisse. Après une tournée dans les coins les plus reculés de l’Angleterre, son succès devient grandissant. Les têtes couronnées de toute l’Europe se pressent désormais incognito pour voir leur figure animée par l’étonnante madame Tussaud. C’est que, faisant profession d’orgueil, les sires aiment à se mirer dans leur effigie... de cire.
Les tons glaiseux de René Follet dont les traits de gouache brun, vert, et ocre virevoltent avec brio donnent un charme indéniable à l’histoire. L’atmosphère est celle des meilleurs Dickens, un auteur avec lequel la « patronne », familière des malfrats et des demi-sels des bas-fonds de Londres, entretenait une vive amitié.
Celle des raconteurs de la grande et de la petite histoire dont nos deux vieux briscards de l’Ecole belge, Duchâteau et Follet, perpétuent la tradition avec panache.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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