Comme tout le monde sait, Hulk est terriblement fort et a une tendance un peu trop prononcée à perdre son sang froid.
Face à la menace latente qu’il représente, Mr Fantastique, Dr Strange, Iron Man et Flèche Noire décident de l’exiler sur une planète lointaine et déserte. Bien sûr, le principal concerné ne saute pas de joie lorsqu’il arrive sur place. Pour faire court, il nourrit la ferme intention de faire tout péter, de revenir sur Terre et d’y faire tout péter encore. Et ça tombe bien car, pour la première partie de son plan infaillible, cette planète est beaucoup moins déserte que prévue et bien sûr, tout à fait hostile à son égard. La dernière partie du plan est par ailleurs relatée dans le crossover World War Hulk.
Réduit à l’état de gladiateur, il va vite se faire un nom (on parle de Hulk tout de même) et être à l’origine d’un mouvement révolutionnaire sans précédent.
On ne peut pas dire que Greg Pak perde de temps pour plonger son personnage dans l’action de cette fresque puisqu’il réussit à l’introduire dans l’arène au bout de huit pages seulement. S’ensuit une succession de combats tous plus impressionnants les uns que les autres et merveilleusement mis en image par Carlo Pagulayan dans la première partie, Planet Hulk Exile puis par Aaron Lopresti pour Planet Hulk Anarchy.
Ne vous y trompez pas : nous sommes ici dans un pur produit de divertissement qui n’a aucune autre ambition que d’offrir ce qu’elle promet : de l’action. La trame narrative est archi-connue, suivant les traces de Spartacus, nous ne sommes pas noyés sous les dialogues, les dessins sont bigrement efficaces, les muscles débordent de partout, les méchants sont méchants et les gentils sont… euh… Les gentils tapent …fort aussi.
Bien sûr, si vous attendez une profondeur psychologique intrinsèquement sociale et dénonciatrice teintée d’audaces visuelles, cet album risque fort de vous décevoir. Sinon, vous pouvez tranquillement profiter de ce spectacle confortable.
(par Mathieu Drouot)
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