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Thierry Coppée (Les Blagues de Toto) : « J’éprouve beaucoup de plaisir à détailler mes arrière-plans »

Par Charles-Louis Detournay le 24 février 2011                      Lien  
Les Blagues de Toto sont un des plus grand succès jeunesse de ces dernières années. Deux millions d'albums en moins de dix ans ainsi qu'une première saison de dessins animés. Ce succès mérité est en grande partie dû au au soin et à l'ambiance insufflés par son auteur. Focus sur ce dernier album et les hommages qui s'y cachent.

En huit tomes, vous êtes parvenu à vous hisser au top des séries jeunesses en totalisant déjà deux millions d’albums vendus. À quoi attribuez-vous ce succès ?

Thierry Coppée (Les Blagues de Toto) : « J'éprouve beaucoup de plaisir à détailler mes arrière-plans »

Le fait que Toto soit indiqué sur la couverture a permis que des enfants s’y intéressent de prime abord, sans en connaître le contenu. Bien sûr, ce n’était que la porte d’entrée, et si j’ai eu la chance que cela se soit concrétisé sur le long terme, c’est que l’univers que j’ai proposé a plu aux gamins. Il y a sans doute d’autres facteurs, comme le fait que Delcourt a directement soutenu la série, que cela soit en termes de communication ou de publicité.

C’est d’ailleurs Guy Delcourt lui-même qui vous a proposé cette thématique des Blagues de Toto ?

Tout-à-fait, c’était l’idée de Guy, car il désirait rebondir sur le travail que j’avais effectué sur Spirou. Mis à part ce concept de lancement, il m’a laissé carte blanche, sans me donner aucune indication sur l’univers et les personnages que j’ai développés seul. Quant à la recette du succès, j’en parlais encore avec mon éditeur : elle n’existe pas. Cela dépend du moment où vous proposez une thématique et des personnages accrocheurs. C’est vrai que mon graphisme a priori simple me permet aussi de toucher un large public. C’est de toute façon la concordance de différents éléments.

Vous parlez d’un graphisme léger, mais vous soignez vos arrière-plans. À un tel point qu’il y a parfois une deuxième histoire qui s’y déroule ?

Je réponds d’abord à un plaisir personnel de donner beaucoup de détails, même si on me reproche parfois mes décors trop chargés. Puis je veux être certain d’avoir donné assez au lecteur, pour qu’il soit rassasié à la fin de l’album. Quand on voit les scènes de cour de récréation, ou de classe, j’ai beaucoup de plaisir à dessiner l’un qui joue avec son stylo-bille, l’autre qui met son doigt dans son nez, un troisième qui applaudit ou rigole, etc. Par rapport à mon trait relativement sage, je désire m’assurer que mon évocation soit la plus vivante possible. Enfin, je me dis que si l’enfant a lu le gag en moins d’une minute, il prendre plaisir à une seconde lecture en profitant de ces petits détails insolites. D’ailleurs, j’entends souvent les parents en dédicaces m’expliquer que les enfants ont appris les gags par cœur et les ressortent sous forme de blague, que cela soit dans la voiture ou ailleurs.

Zoom sur la magie des détails dans les illustrations pour Albin Michel.
À quand le puzzle ?

Concernant l’écriture, vous étiez parti de quelques histoires bien connues avant d’en inventer vous-mêmes ?

Au début, j’avais donc regardé les blagues qui existaient sur Toto, ou concernaient l’enfance plus globalement. Puis, j’en ai modifié pas mal, afin que cela colle au langage spécifique de la bande dessinée. Il ne faut pas oublier que j’ai aussi été instituteur et que je me nourris de cette expérience pour inventer de nouvelles histoires dans le canevas des précédentes. Enfin, mes enfants sont également sources de réflexion, ce qui me permet d’embrayer vers une nouvelle thématique.

Ce qui n’est pas facile, c’est que vous devez respecter une chute presque à l’identique, à savoir une dernière réflexion de Toto, et la gêne, voire le désarroi, de l’assistance !

C’est très souvent cela ! Afficher le dépit des protagonistes après la phrase percutante de Toto. J’essaye doucement de changer cet équilibre. Par exemple, dans ce dernier tome, c’est une réflexion du Père Noël qui déstabilise Toto. Je veux travailler à cette diversification des mécanismes du gag, tout en maintenant une cohérence dans la série. Quoiqu’il en soit, je soumets mon scénario à mon éditeur, Thierry Joor, afin de profiter de sa prise de recul. Cela implique rarement une remise en cause. Il n’y a presque que pour le choix de la couverture que nous travaillons en équipe afin de trouver la meilleure idée qui soit : drôle, percutante tout en ouvrant au thème abordé dans l’album et en permettant d’identifier rapidement les personnages. En plus, il faut que cela soit muet dans ce seul dessin : pas toujours facile ! Concernant le titre de ce huitième tome, c’est mon fils qui me l’a soufflé, preuve que toutes les idées sont bonnes à prendre !

Sur ce tome 8, on se concentre plus spécialement sur la visite médicale. Des souvenirs traumatisés du professeur que vous étiez ?

Pas spécialement ! (rires) Plutôt un thème porteur que je voulais aborder un jour ou l’autre. Puis cela fait partie du quotidien de chaque enfant. Cela peut être provocateur de stress ou d’amusement pour la classe. Il fallait aussi pouvoir les tenir, car il y a toujours l’un ou l’autre qui trouve drôle de se balader en caleçon au milieu de la pièce. Je me suis dit que cela pouvait donc être un moyen pour les enfants inquiets (dont je faisais partie) de dédramatiser la situation en la tournant en dérision.

La visite médicale : un thème porteur !

Pour revenir à vos arrière-plans, vous placez deux hommages marquants dans ce huitième tome…

Oui, ma première pensée est bien entendu pour André Geerts, et j’ai imaginé Jojo, P’tit Louis et les autres en train de le pleurer sur un banc de la cour de récréation. Sa disparition m’a beaucoup touché, car la première personne avec qui j’ai travaillé quand j’ai débuté en tant qu’enseignant fut la sœur d’André. J’avais donc noué un contact privilégié avant de le rencontrer personnellement et professionnellement bien plus tard. Il m’avait d’ailleurs contacté lors d’Un coup de crayon pour Haïti et m’avait félicité de cette action, ce qui m’avait beaucoup touché. J’ai donc voulu lui rendre hommage directement dans l’album, à la hauteur de son travail.

Puis un autre renvoi vers Boule et Bill, en dernière planche !

Oui, car Roba est également un grand maître pour moi. Lorsque j’ai des soucis sur une représentation ou l’autre, je me replonge dans ses albums, louant sa dextérité. En vérité, je trouvais rigolo de faire un lien avec son tome 10 Attention chien marrant, en imaginant qu’ils évoluent dans la même ville que Toto (ou vice-versa), et qu’il y a peut-être un autre gag qui se déroule de la vue avoisinante.

Même si cela ne saute pas directement à l’œil, il y a une construction générale sur chaque album ?

Je construis effectivement chaque tome comme une année scolaire à part entière : avec la rentrée, les saisons qui défilent, puis les grandes vacances. Bien entendu, je mets l’accent sur la thématique abordée plus spécifiquement, mais je sais que le récit du carnet de note interviendra avant celui du Père Noël, etc. Bien sûr, j’organise aussi le chemin de fer final en regardant les couleurs des gags ou les lieux généraux, afin de donner une cohérence générale à l’ensemble.

On voit que vous désirez donner plus d’importance aux rôles secondaires ?

C’est le dessin animé qui m’a poussé à réaliser ce travail. Bien entendu, dans les récits des dessins animés, on a plus de temps pour donner de l’importance à Igor ou Yacine, tandis que dans mes gags, je dois laisser Toto en personnage principal. Mais je peux tout de même parfois mettre l’importance sur l’un ou l’autre, par exemple en évoquant leur rêve ou leur quotidien avant que Toto ne dévoile le sien. Certains gags s’y prêtent mieux que d’autres. Le dessin animé m’a également permis d’ouvrir de nouvelles voies de décor ou de thématique. J’ai aussi volontairement modifié quelques lieux pour donner une cohérence avec ce que les enfants verront à la télévision.

Vous lancez vous dans d’autres travaux, excepté les albums de Toto ?

Je suis déjà ravi de faire partie des auteurs qui peuvent vivre de leur travail. Je réalise une série que j’aime et pour laquelle je prends du plaisir. J’ai bien entendu d’autres envies, mais cela viendra en son temps. Sinon, j’ai pris de petites vacances en réalisant de grandes illustrations pour Albin Michel, à la « Où est Charlie ? ». J’ai beaucoup travaillé sur ces dix grands dessins, ce qui m’a tout de même pris cinq mois, un temps pour lequel l’album en lui-même n’avance plus. Cette expérience m’a permis de retrouver un plaisir des petits détails d’arrière-plans pour éviter toute lassitude sur le gag. Je pense que cette jubilation se retrouve directement dans ce tome 8.

Peut-on déjà avoir une idée du thème de votre prochain album ?

Après réflexion, je pense que je vais envoyer Toto au ski. La classe de neige est un grand classique, mais c’est aussi un vivier formidable de gags. Du plaisir en perspective !

Une pensée pour André Geerts

(par Charles-Louis Detournay)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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20 Messages :
  • "Quant à la recette du succès, j’en parlais encore avec mon éditeur : elle n’existe pas."

    Mais juste avant vous la donnez cette recette :

    "Le fait que Toto soit indiqué sur la couverture a permis que des enfants s’y intéressent de prime abord, sans en connaître le contenu."

    Le fait que "Les Blagues de Toto" soit indiqué sur la couverture et que le dessin soit franco-belge avec tous ses tics explique tout. Sans Toto, le dessin et l’humour de Coppée n’aurait eu aucune chance. Cessez de vous leurrer et de vouloir nous leurrer avec.

    C’est du marketing pas de la création. C’est injurieux pour les auteurs qui cherchent à ne pas retomber dans le déjà vu, d’innover. Là, ça marche parce que c’est déjà connu. LEs blagues sont connues, les situations sont connues, les graphisme maladroit n’est qu’un assemblage convenu. Coppée n’invente rien.

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    • Répondu le 25 février 2011 à  00:39 :

      Mille fois d’accord avec la première intervention. Le plus grave (et chose obstinément passée sous silence chez les chroniqueurs BD), c’est que ce genre de produit est devenu la tête de gondole de la nouvelle BD-jeunesse, reléguant en seconde zone les séries plus novatrices (qui pour beaucoup servent d’alibi "artistique" aux catalogues des éditeurs, lesquels savent pertinemment qu’elles sont pour la plupart vouées à l’échec).
      L’argent de Toto sert alors à soutenir de nouvelles séries, nous dira-t-on ? Mais qu’on le dise franchement, nom d’un chien, au lieu de ces éternelles interviews-promotion-complaisance !
      Il y a 40 ans, sévissait le Petit Nicolas, chef-d’oeuvre d’humour, de style et de décalage (et sans que l’émotion ne soit jamais "quémandée", elle découlait de la simple lecture). Aujourd’hui, on nourrit les gamins aux "Blagues de Toto". Se décidera-t-on enfin à évaluer la dégringolade ?

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      • Répondu par mikekafka le 25 février 2011 à  11:33 :

        Cette "banalité" reprochée dans ce post est exitante également dans d’autres séries telles que le petit spirou ou kid paddle ..Pourquoi n’en parlez vous pas ??

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        • Répondu le 25 février 2011 à  14:23 :

          Parce que l’article parle des Blagues de Toto, pas de Kid Paddle ou autre...

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    • Répondu par Matthieu V le 25 février 2011 à  14:10 :

      Tiens donc, c’est une tare de dessiner selon la "tradition" franco-belge ? Vous, monsieur-l’anonyme dessinez aussi ? Nul doute que vos precedents albums dessines facons cubiques et abstraites sur la psychanalyse des relations textuelles entre Nit-Nit et Tanfasio sont un succes ? Non ? Ou alors vous n’acceptez pas que des bandes dessinees aux traits ronds, ciblees pour des enfants sont une excellente introduction aux 9e art ? Les gouts en bandes dessinees evoluent au fur et a mesure qu’on en lit et en decouvre, mais on commence bien quelquepart. Que selon vous ca soit une forme de marketing, soit. De la a dire que c’est mauvais... Snobber le gout des enfants, c’est aussi une forme de manque de tolerance intellectuelle.

      Je ne connaissais pas Coppee jusqu’a cet article, meme si je n’acheterai probablement pas ses Toto, je trouve son dessin pas mauvais du tout.

      Nous n’avons pas les memes valeurs.

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      • Répondu le 25 février 2011 à  22:24 :

        Cher Matthieu V, nous vous remercions tous pour ce magistral concentré de poujadisme. Il en faut quelques-uns comme vous pour constater où peut se nicher la pitoyable mentalité de certains lecteurs de ce forum. Continuez, nous tenons beaucoup à vous.

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        • Répondu par Oncle Francois le 26 février 2011 à  22:47 :

          Bizarre, ce type de réaction quand on pose la simple question :"c’est une tare de dessiner selon la "tradition" franco-belge ? ". Il me semble que le message de Matthieu V est plein de bon sens et ne mérite pas un blâme néo-stalinien, pour crime de lèse-majesté indé, dont on sait de plus en plus qu’il s’agit d’une usurpation ou d’une posture marketing. Cela n’enlève rien aux mérites des co-fondateurs de l’Association, mais cela pourrait géner les editeurs en mal d’inspiration (auteurs fortement influencés : IDEM)

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          • Répondu le 2 mars 2011 à  08:24 :

            Ce n’est pas une tare de dessiner dans la tradition franco-belge, c’est juste une tare de mal le faire. Matthieu V déforme.

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  • la bonne idée et le bon travail
    24 février 2011 12:23

    Toto était une marque française très connue ET libre de droits !
    Bravo à l’éditeur pour l’idée lumineuse de l’avoir collée sur un 48cc.

    La bonne idée et le bon travail sont récompensés. Visiblement a BD à papa a encore de beaux jours devant elle !

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    • Répondu le 24 février 2011 à  17:17 :

      Tiens, c’est une idée ça, il faudrait que je fasse un album intitulé : "Les Farces de Toto" ou "Les Histoires drôle de Toto" ou "Les Bêtises de Toto" ou... Là-dessus, je mélange la tête de Cédric, du Petit Spriou et de Calvin, je fais un dessin rond avec tous les codes de la BD belge la plus classique et pour donner un côté auteur, alibi culturel, je dis que je suis allé puiser dans mon expérience personnel et ça fera pas du tout marketingué... Bin voyons...

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  • les enfants ont appris les gags par cœur et les ressortent sous forme de blague

    Monsieur a perdu de vue que c’est lui qui a transformé des "blagues" déjà connues en pages de BD, pas l’inverse. Ce ne sont d’ailleurs pas des blagues de Toto pour la plupart (très pipi caca prout les blagues de Toto) mais des histoires belges et des histoires juives (celle où il n’arrive plus à dormir parce qu’il a faim est une histoire juive très connue). Bref,Thierry Coppée n’aura aucun mal à faire encore une centaines d’albums en piochant dans les recueils de Carlos, Guy Montagnier, Jean Roucas et autres.

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    • Répondu par un dessinateur franco-belge le 26 février 2011 à  08:47 :

      Il est clair que le dessin d’Anouk Ricar ("Anna et Froga") mérite beaucoup plus de respect...Un dessin qui va encore plus loin que la naïveté d’un enfant de petite section.
      WAOUHH !
      On est surpris, ça bouscule les codes de la BD !!

      Nul doute que c’est plus honnête que toute cette bande de dessinateurs Franco-belge, mercantiles et dont le seul mot d’ordre est "marketing" !!!
      ...Sérieusement Mr Teenage Dream, ce n’est pas parce que vous êtes formaté à la culture "Télérama" qu’il faut en dégouter vos enfants.

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      • Répondu le 26 février 2011 à  19:06 :

        Parfois, je me demande si les gens de Télérama lisent Actua BD...

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  • Bravo monsieur Coppée pour votre joli travail bien dans la tradition.Merci aussi de faire lire de la BD à des publics qui habituellement n’en lisent pas,de garder une visibilité et de promouvoir l’école franco belge,et de participer au renouvellement du lectorat BD en intéressant un public très sollicité-et ô combien-par ailleurs.

    N’écoutez pas les esprits chagrins qui voudraient renouveler l’eau de la mer tout les trois jours.Oubliant que ce qui est novateur pour eux l’est rarement de fait.

    Continuez votre excellent travail Monsieur Coppée.

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    • Répondu par coppee th le 25 février 2011 à  13:06 :

      merci pour votre message , Mr Occulte.
      ça fait plaisir.
      Pour les autres commentaires un peu blessants, oui, bon,...que voulez-vous, c’est la vie !

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      • Répondu par Oncle Francois le 25 février 2011 à  18:12 :

        Bonjour, monsoeur Coppée. Vous ne vous souvenez sans doute pas de moi, mais nous nous sommes rencontrés il y a quelqies années dans la banlieue parisienne du 9-2 (Maisons Laffesses ou Putes-Eaux, je ne me souviens plus. Nous avions gentiment discutés, je crois qu’il y avait non loin de vous des gens comme de Gieter, Gos et peut être Eddy Paape.

        Vous faites de la BD classique tout-public avec un grand succès : car deux millions d’exemplaires vendus, ce n’est pas rien, je connais un grand nombre d’auteurs aigris, misanthropes et tristes qui seraient heureux d’en vendre dix fois moins. Alors évidemment, on vous reprochera la facilité de votre oeuvre ! Mais ceux qui vous dénigrent ne sont pas capables d’en faire autant, et c’est le public qui vous récompense en achetant vos albums. Et puisque l’on vous reproche de ne pas créer tous les gags de Toto, je rappelle pour finir que Monsieur Vuillemin, le pilier de l’Echo des savanes, recycle depuis quinze ans au moins des histoires graves de comptoir, sans qu’on lui reproche rien. Voila de quoi méditer pour le weekend !

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    • Répondu par Mr Propre le 25 février 2011 à  16:31 :

      J’en conclue que ce qui est novateur pour certains ne l’est pas pour la masse , si on prend l’exemple de Toto dont la vente avoisine les deux millions d’albums sur la série .

      Quand je vois tous les beaufs qui s’agglutinent devant star academy , devant johnny hallyday , devant toute la soupe culturelle commerciale des hypermarchés et qui pointent les chiffres de vente , de sondage , pour affirmer que cette culture est la grande culture parce que s’il y a autant de gens qui aiment ça alors c’est parce que c’est de qualité (je répète juste ce que j’ai entendu durant une conversation ) .Quand je vois tous ces beaufs alors oui je suis content de ne pas partager les mêmes goûts.Et je ne fais pas du parisianisme , je suis en banlieue , justement chez les beaufs , je les connais bien.

      Ce qui est génant et qui fait réagir beaucoup de lecteurs , (ah oui , peut être pas la masse) : le conformisme ambiant et les caresses de bedaine repue de la part des éditeurs avec des créations éculées .

      Mais bon pour conclure , Monsieur Coppée a un joli dessin et je n’ai rien contre son travail c’est seulement le cirage de pompe que je trouve navrant .

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      • Répondu le 23 novembre 2012 à  13:51 :

        Vous savez l’anticonformisme des uns est souvent le conformisme des autres... Perpétuer une tradition, en amenant sa touche personnelle, est aussi honorable qu’autre chose. Et souvent beaucoup plus complexe qu’il n’y parait au premier abord. Faire partie d’un courant, d’une école classique ou non, signifie qu’il faut apprendre, se reconnaître et participer à une tendance créative loin des pulsions égocentriques de certaines tendances.

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  • Monsieur Coppée,

    Je suis une fan de toutes les bandes dessinées, mon mari et mes enfants aussi. L’apprentissage de la lecture et le plaisir de lire est passé par la bande dessinée. Je viens de découvrir vos quelques planches et je me réjouis de me rendre à une librairie pour acheter un de vos albums. KB

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    • Répondu le 23 novembre 2012 à  14:36 :

      Ce qui est amusant ici, c’est que sans tous ses détracteurs, Coppée ne bénéficierait sûrement pas de tant d’éloges. "Merci à tous", hein ? :-)

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