Alors que Thor(le film) n’était encore qu’en pré-production, Marvel savait déjà qu’il fallait peaufiner le retour de son héros sur le papier. Comme ça, d’une pierre deux coups, on booste les ventes des comics et cela soutient la promotion du film.
Et alors que les cinéastes et les stylistes de cinéma s’arrachent les cheveux depuis 2001 pour éviter le ridicule à leur tripotée de super-héros en collant, Marvel semble enfin avoir trouvé la solution : Plutôt que risquer les hurlements d’effroi des fans devant le non-respect blasphématoire du costume, ils s’attachent à le modifier en amont, directement dans la bande dessinée pour que son adaptation cinématographique s’opère sans douleur. Ainsi, ni vu ni connu, plus personne ne râle et notre héros ne ressemble pas à un imbécile bloqué dans la mode des années 70.
Une fois le problème du costume résolu, il fallait trouver deux auteurs au top pour finir de créer le buzz avec le retour de ce héros et de sa série régulière.
C’est ainsi assez logiquement que l’on trouve avec leurs rutilants palmarès Straczynski au scénario (The Amazing Spider-Man, Rising Stars, Supreme Power) et Olivier Coipel (House of M, Avengers et tout dernièrement l’évènement Siege) au dessin.
Ils nous présentent avec tout leur talent la renaissance du Dieu du tonnerre. Et tel un homme du voyage, là où il y a Thor, il y a sa maison Asgard. Du coup, il ramène la cité céleste avec lui et l’installe dans un champ de l’Oklahoma. Cela fait, il lui revient encore de la repeupler. Il part donc en quête pour retrouver les hôtes humains de ses compagnons, afin de les ramener à la vie et se sentir moins seul dans son immense château.
Bien que le postulat de départ soit accrocheur et qu’une aventure de Thor ne se refuse jamais, on ne peut s’empêcher de ressentir une certaine lassitude au fil des pages. D’autant qu’au bout du 6ème épisode de ce gros tome, Olivier Coipel passe la main à un collectif de dessinateurs pour des petites histoires indépendantes et inégales. Bien que certaines soient très bonnes et magnifiquement dessinées, d’autres sont beaucoup plus oubliables.
Au final, un résultat un peu décevant, certes, mais tellement beau.
(par Mathieu Drouot)
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