Dans un préambule qui fait figure d’apéritif, Ibn Al Rabin nous explique la genèse du livre et les frontières floues entre les revues et les fanzines. Attablé dans son bistrot préféré, l’auteur fera de multiples apparitions tout au long du livre pour mettre en contexte ses histoires courtes, vues dans Bile Noire, Comix Club, Strapazin,... Le running-gag de l’apéro manqué servant de liant entre les brèves.
N’y allons pas par quatre chemins : Timides tentatives de finir tous nus est une leçon d’efficacité. Avec des moyens graphiques limités, Ibn Al Rabin montre que la bande dessinée, c’est avant tout chose, l’art de raconter une histoire. Tout au long du recueil, on a le sentiment d’avoir branché les personnages de Keith Haring sur la prise électrique de La Linea d’Osvaldo Cavandoli. À ce petit jeu, les silhouettes d’Ibn Al Rabin gigotent à merveille. Son album est un joyeux foutoir, où l’humour pince-sans-rire est omniprésent. Un très bon moment de bande dessinée minimaliste.
(par Morgan Di Salvia)
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